« Erró, 50 ans de collages »
Centre Georges-Pompidou
Galerie d’art graphique
Jusqu’au 24 mai 2010
Entretien vidéo avec Erró à voir et entendre ici.
« Le Vatican face aux scandales des prêtres pédophiles »
Libération du 13 mars 2010
Confronté à une cascade de révélations de scandales pédophiles au sein de l’Église en Europe, le Vatican a lancé samedi la contre-offensive, dénonçant un « acharnement » contre le pape Benoît XVI et minimisant l’étendue du phénomène.
Ces ignominies se poursuivent ici.
L’orgue Hammond est une institution qui a ses précurseurs et ses héros parmi lesquels le tout jeune Steve Winwood qui a superbement rendu les sonorités de l’instrument dans la chanson Gimme Some Lovin’ (au sein du Spencer Davis Group en 1967), titre repris par The Blues Brothers dans le film éponyme, d’ailleurs très affligeant. Jeremy nous invite sur son site Dispatchbox a un petit voyage dans l’histoire de ce clavier peu commun.
Comme il aime aussi les Rolling Stones, il a dégoté une ancienne publicité où figure Bill Wyman, visuel qu’il m’est difficile de ne pas reproduire ici…
Le manuscrit de Histoire de ma vie de Casanova a été acheté par la France. La page du haut vient de la revue de la BNF, Chroniques (n° 53, mars-avril 2010) ; ci-dessous, une autre page du manuscrit, elle vient de la lettre d’information du site Gallica.
Impossible pour moi de ne pas associer le nom de l’aventurier vénitien au film de Federico Fellini et à la musique de Nino Rota (1976).
Source : forum du site It’s Only Rock’n Roll, The Rolling Stones Fan Club.
J’ai trouvé sur les mêmes pages des photos de Keith Richards et de sa Zemaitis Macabre à cinq cordes que j’ai ajouté à l’article la concernant, c’est ici.
« Scandales de pédophilie dans l’Église, Benoît XVI embarrassé »
Par Pierre Haski
Rue89 du 14 mars 2010
Le Pape pourrait être éclaboussé par des affaires étouffées dans toute l’Église, mais aussi dans son propre diocèse allemand.
C’est une véritable épidémie de révélations qui affecte désormais l’Église catholique sur la question des abus sexuels.
Il y a d’abord eu des cas anciens apparus dans la chorale de Ratisbonne, dirigée pendant 30 ans par le propre frère du pape, Mgr Georg Ratzinger. Ce dernier affirme qu’il s’agit d’événements antérieurs à son arrivée à la tête de la chorale, et sur lesquels il ne savait rien.
Mais, dans le Spiegel, un ancien élève, le metteur en scène et compositeur Franz Wittenbrink, affirme :
« On le savait tous. (…) Je ne peux pas m’expliquer pourquoi Georg Ratzinger, qui était maître de chapelle depuis 1964, ne pouvait pas être au courant ».
Plus gênant encore, on a appris qu’un prêtre présumé pédophile avait subi une « thérapie » en 1980 dans l’archevêché de Munich, alors dirigé par Joseph Ratzinger, l’actuel Benoît XVI, qui en avait été informé. Que savait-il et comment a-t-il géré cette affaire ?
En Allemagne, 170 plaintes en quelques semaines
Au total, en quelques semaines, on compte quelque 170 plaintes pour abus sexuels en Allemagne, couvrant les deux tiers des diocèses. Des révélations qui s’ajoutent à celles qui ont secoué l’Église américaine ces dernières années, puis celle d’Irlande où le nombre de plaintes dépasse les 14 000, ou encore l’Autriche, les Pays-Bas ou l’Italie.
Dernier pays en date, la Suisse, où la presse fait état de quelque 60 cas en cours d’investigation par l’Église suisse.
On est donc passés de quelques situations nationales où l’épiscopat local pouvait être jugé responsable de dérives couvertes par le secret de l’Église catholique, à une crise globale, qui la confronte à une crise morale profonde.
Pour Benoît XVI, la crise est double :
• D’abord, il est personnellement concerné en raison de ses responsabilités antérieures en Allemagne. Que savait-il, et a-t-il participé à ce que la ministre allemande de la Justice vient de qualifier de « mur du silence » ? Nul doute que les enquêtes en Allemagne vont se poursuivre.
• Mais surtout, c’est un des dogmes principaux de l’Église qui est au centre du débat : le célibat des prêtres, considéré comme une des causes possibles du problème.
« La règle du célibat, racine de tous les maux »
Le pape ne s’est évidemment pas prononcé sur les affaires de son ancien diocèse, sauf à exprimer son soutien, vendredi, à l’Église allemande qui s’est engagée à faire toute la lumière sur les affaires d’abus sexuels, et a présenté ses « excuses ».
En revanche, Benoît XVI s’est exprimé sur la question du célibat, réaffirmant vendredi son caractère « sacré » et « le signe de la consécration toute entière au Seigneur ». Pas question d’y toucher, donc, malgré les voix qui s’élèvent au sein même de l’Église.
Parmi celles-ci, le théologien suisse Hans Küng, qui a autrefois enseigné en Allemagne et a eu comme collègue un certain Joseph Ratzinger. Küng, certes marginal au sein de l’Église actuelle, a réclamé :
« l’abrogation de la règle du célibat, racine de tous les maux ».
Une autre voix, plus significative peut-être, est celle de l’archevêque de Vienne, le cardinal Christoph Schönborn, pour qui l’Église doit étudier la place du célibat des prêtres pour expliquer ces scandales.
Certes, comme le rappelait samedi un éditorial du Monde, ceux qui réclament l’abolition du célibat n’en font pas « un remède miracle contre la pédophilie ». Mais il souligne qu’« on n’a jamais relevé de phénomène de pareille ampleur dans des religions où les pasteurs sont mariés ».
Il est peu probable que le pape actuel se laisse ébranler par ces prises de position. Mais sa parole est aujourd’hui menacée par les révélations qui ne manqueront pas de continuer d’affluer, une fois la parole libérée, à la fois sur ses possibles responsabilités dans l’étouffement d’affaires en Allemagne, et sur l’ampleur du phénomène des abus sexuels dans l’Église.
Georg, frère du vaurien
On sait le film qu’Andreï Tarkovski a tiré du roman de Stanislas Lem, créant un des sommets de la science-fiction, à l’égal de 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Cette belle couverture vient de A Journey Round My Skull (et adresse ci-contre).
Et c’est dédié à Benoît
Voir aussi Topor sur la toile et le texte « L’Homme Élégant » disponible ici.