Né en 1914 en Égypte, Henri Curiel est un révolutionnaire internationaliste. Fondateur pendant la Seconde Guerre Mondiale du Mouvement égyptien de libération nationale (futur parti communiste), banni de son pays en 1950 par le roi Farouk, il se réfugie à Paris où, en inlassable militant anticolonialiste, il prend part à la Guerre d’Algérie en collaborant au « réseau Jeanson » qui deviendra le « réseau Curiel ». Souvent emprisonné, ce grand défenseur du dialogue entre Israël et la Palestine crée dans les années soixante-dix l’organisation Solidarité afin de structurer les luttes en cours dans de nombreux pays, de l’Afrique du Sud au Chili. Il est assassiné à son domicile à Paris le 4 mai 1978 par deux inconnus.
33 ans après les faits, on ne connaît toujours pas l’identité de ses assassins ni leurs commanditaires.
Soupçonnant – comme beaucoup d’autres – une intervention des plus hautes instances de l’État français, le député Noël Mamère lançait, lors d’une conférence de presse en septembre 2008, le projet de mettre en place une commission d’enquête parlementaire afin de lever le voile sur cette affaire. On est sans nouvelle des suites de cette annonce.
Dessin de Wolinski pour L’Humanité du 6 mai 1978
Plusieurs portraits de Henri Curiel sont disponibles sur Internet, voir le site « Mémoire, Vérité, Justice sur les assassinats politiques en France » (ici celui de Genève).