J’avoue que si j’en avais la possibilité, je passerais bien mes journées enfermé dans ce meuble futuriste, au milieu d’un loft. Je ne sais plus où j’ai trouvé l’image, mais le site officiel du fabricant est là.
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Cher George,<br />
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Personne ne s'est plaint de difficultés pour accéder à mon site. Il marche même en Chine, c'est dire. Je ne sais vraiment pas quoi te conseiller ; tout cela va sans doute se rétablir.<br />
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Je t'écrirai plus tard sur ton blog.<br />
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Au plaisir de te lire.<br />
Shige<br />
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Ah, tu m'as fais peur : je croyais qu'il s'agissait d'une blague !<br />
Entièrement d'accord avec ton premier paragraphe. Moi, je n'ai même plus d'appart, et je ne sais pas où caser les dizaines de cartons que le garde-meubles me demande de dégager cet été. Mais il me<br />
reste un fauteuil, heureusement…<br />
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Oui, il me semble que voici encore une quinzaine d'années, avec un peu de savoir-faire ou d'instruction et en acceptant de retrousser un peu ses manches de temps à autre, on parvenait peu ou prou à<br />
survivre dans ce qui était encore une ville. Ce temps-là aussi est révolu. La plupart de mes potes sont partis en province, à la campagne ou à l'étranger.<br />
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Sinon, rien à voir, mais je n'arrive plus à accéder directement à ton blogue, depuis une dizaine de jours : ça bloque mon navigateur. Je suis obligé de passer par l'accès à un billet précis que<br />
j'avais conservé dans mon marque-pages. Quelqu'un d'autre t'aurait-il signalé ce problème ? J'en ai causé à Ch. Tatum, qui me dit ne rencontrer aucun obstacle…<br />
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Cher George,<br />
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Ah, la question du confort ! C'est une des choses qui me frappe le plus dans la vie que l'on mène péniblement à Paris : l'inconfort s'y généralise. Alors que l'on a longtemps salué notre qualité de<br />
vie, et fait des envieux de par le monde, je me demande ce que l'on pourrait bien vanter de notre quotidien aujourd'hui. Loyers exhorbitants (cherchant une chambre, pas même un studio, je peux en<br />
témoigner), restauration et bars hors de prix, culture devenue un luxe (prix du cinéma, des expositions, des LIVRES), chèreté des aliments, des transports, de la santé, j'en passe et des meilleurs.<br />
Il faut avoir vécu un peu ailleurs pour mesurer toute la pauvreté qui s'est abatue sur nos épaules en moins d'une décennie, depuis le passage à l'euro.<br />
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Maintenant sur ce bureau futuriste, je ne vois vraiment pas ce qu'il y a d'étrange ou d'aliénant (commentaire avant le tien) à vouloir s'y installer plutôt que sur un tabouret de cuisine. Nous<br />
passons assez de temps sur Internet et nos sites respectifs - parfois la journée -, pour avoir envie d'un fauteil (toujours l'inconfort !), et un loft, même vide, tu cracherais dessus ?<br />
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L'autre point, c'est qu'en voyant ce design, il m'est revenu des choses de l'enfance : cabine de pilotage d'un vaisseau spatial, console de jeu comme on en voyait dans les salles sur les Grands<br />
Boulevards, tout un univers lié à la science-fiction auquel je reste très attaché. (J'ai essayé de dessiner les contours de ce moment-là par des envois lié à l'enfance, aux robots, au cinéma de ma<br />
jeunesse, au Japon.)<br />
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Au plaisir de te lire.<br />
Shige<br />
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Je suis passé hier soir au Kaz-Bar, voir les dessins de Paola Parés. Des splendeurs de précision et de luxuriance imaginative. Dommage qu'il y en ait si peu, et qu'ils soient si mal mis en valeur :<br />
ils sont si mal placés et l'endroit est si sombre qu'on en distingue bien mieux les détails sur vos blogues respectifs !<br />
Mais il y en a un qui m'a immédiatement fait penser au propos de cet étrange billet-ci : Le confort absolu.<br />
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