Dieter Zimmer a collectionné le plus grand nombre d’éditions de Lolita possible. Il a tout mis en ligne et intitulé son exposition virtuelle, “Covering Lolita. Over 150 book and media covers from 33 countries and 54 years”.
Le résultat est intéressant à plus d’un titre ; j’ai donc repris quelques-unes de ces couvertures en tâchant de les classer, sans verser dans une rigoureuse typologie non plus, en allant au plus simple, histoire d’interroger un peu ce matériel. (Le point de départ étant que je trouve aberrant de mettre une adulte en couverture de ce roman). J’ai écarté d’office celles reprenant des éléments visuels des deux adaptations cinématographiques, celles dont le fichier n’est pas d’assez bonne qualité – parfois à regret –, celles qui montrent Nabokov ou des papilllons, ainsi que les plus anodines. (Et je me suis beaucoup limité, voulant en laisser aux visiteurs qui s’y rendraient.)
En revanche, j’ai volontiers conservé les plus vulgaires et les plus ridicules ; elles donnent de précieuses indications sur l’illustrateur, l’éditeur, comme sur l’époque. Puisque qu’il s’agit bien de cela : ce genre de collection informe par des biais originaux sur les pays, leurs mœurs, leurs lectures – et leurs lecteurs ?
Je donnerai dans un second temps, les couvertures de l’édition Olympia Press, la première.
Les illustrations
Malheureusement, le genre est en perte de vitesse alors qu’il régnait sans partage il y a quelques décennies. On peut le déplorer au regard de ces couvertures.
Les petites gambettes de Lola
Peinture ancienne et contemporaine
Ce ne sont pas les résultats les plus convaincants, même si l’idée est forcément intéressante.
La photographie
Il s’agit du choix le plus périlleux, à vous de juger.
Les pâles imitateurs
Après la sortie du film de Stanley Kubrick en 1962, une pléiade d’éditeurs reprendront le motif de l’affiche montrant Sue Lyon une sucette à la bouche. L’ersatz est, comme il fallait s’y attendre, d’une vulgarité sans pareille.
La pornographie
Là, on nage en plein délire.