Isadora Ducan (1877-1927)
Une sculpture vivante
Jusqu’au 14 mars 2010
Musée Bourdelle à Paris
Il vous reste plusieurs semaines encore pour visiter l’exposition que consacre actuellement le musée Bourdelle à Montparnasse à celle qui fut sans doute le plus grand nom de la danse au XXe siècle avec celui de Nijinsky : Isadora Duncan.
Beaucoup de photographies, des films, des esquisses, des tableaux et des sculptures, des costumes, la presse de l’époque et les affiches de ses spectacles tentent de cerner le phénomène Isadora Ducan. Le milieu où émerge la jeune Américaine est bien recontextualisé ainsi que les tendances qui dominent à la Belle Époque : salons parisiens, entourage intellectuel et artistique (je me suis incliné devant un tableau représentant Natalie Clifford Barney), passion pour la Grèce ancienne, etc.
J’emprunte au dossier de presse la chronologie de la vie d’Isadora ; c’est encore la meilleure introduction à cette figure hors du commun. Ceci avant de découvrir My Life, par exemple.
Je voudrais conseiller la lecture de l’ouvrage 1929 Danse d’aujourd’hui d’André Levinson qui consacre plusieurs chapitres – souvent critiques – à Isadora. C’est un des plus grands livres sur la danse. Il faut déplorer que personne n’ait encore songé à le rééditer en fac-similé tant il est magnifiquement mis en page et illustré (photos de Man Ray, entre autres). Il reste une version abrégée du texte, éditée par Actes Sud, elle-même épuisée, je le crains. Le savoir de Levinson ne se limitait en rien à sa « spécialisation » ; ce qu’il expose, il le démontre sur la base d’une culture universelle et d’une curiosité toujours vive.
1877
26 mai : naissance d’Isadora Duncan à San Francisco. Dernière de quatre enfants, Elisabeth (1871-1948), Augustin (1873-1954), Raymond (1874-1966) de Joseph Charles Duncan (1819-1898) et Mary Isadora Gray (1849-1922).
1880
Divorce de ses parents.
1890-1895
Dispense des leçons de danse à de jeunes enfants.
1895-1898
Bref séjour à Chicago. Elle intègre la troupe d’Augustin Daly à New York qui part en tournée en Angleterre en 1897. Elle s’en sépare en 1898.
14 novembre 1898 : décès du père d’Isadora Duncan.
1899
Départ pour Londres.
Isadora danse dans les salons privés de la haute société londonienne, visite le British Museum et tout particulièrement les antiquités grecques et romaines.
1900
Isadora et sa mère rejoignent Raymond à Paris et s’installent rue de la Gaîté. Isadora visite les antiquités grecques et romaines du musée du Louvre avec Raymond, l’Exposition universelle de Paris. Elle découvre le pavillon de Rodin, les danses de Loïe Fuller et celles de la japonaise Sada Yacco.
Elle assiste au Théâtre du Trocadéro à la représentation d’Œdipe-roi de Sophocle avec Mounet-Sully dans le rôle titre, à l’Opéra-Comique à celle d’Orphée de Gluck et de son Iphigénie en Tauride à la Comédie française.
En juillet, premiers récitals organisés par Charles Hallé à Londres, à la New Gallery.
1901
Emménage au 45, avenue de Villiers où elle enseigne et donne des récitals privés, accompagnée par sa mère au piano. Auguste Rodin, Antoine Bourdelle, Georges Clemenceau, Albert Besnard, Eugène Carrière, Mounet-Sully, Jean-Louis Forain, Octave Mirbeau, Henri Bataille, Gustave Charpentier, André Messager, Gabriel Fauré, Anna de Noailles figurent parmi les invités. Isadora se lie avec Eugène Carrière et sa famille. Elle se produit chez Madame de Saint-Marceaux, en présence de Victorien Sardou, André Messager, Madeleine Lemaire, Antonin Mercié, l’architecte Girault, Anna de Noailles, Jean Lorrain, Lucien Fugère. Maurice Ravel est au piano et Beaunier dit des vers traduits du grec. Elle se produit chez la Comtesse Greffulhe, rue d’Astorg, chez Madeleine Lemaire (21 mai), chez la duchesse d’Uzès.
Le 22 mai chez la Princesse de Polignac, rue Cortambert elle présente Danses Idylles précédées d’une « causerie» du prince de Polignac sur l’art grec. Récitals en mars au Palais des Beaux-Arts de Monte-Carlo (mars) et à Londres à la New Gallery (juillet) où The Dance Idylls sont successivement présentées : « Dances inspired by Greek art », « Dances inspired by Early Italian art », « Dances inspired by Modern Music ».
Décembre 1901, la cantatrice Emma Nevada invite Loïe Fuller à voir danser Isadora dans son atelier. Rencontre Mary Desti, une jeune divorcée mère d’un enfant (Preston Sturges) qui sera une amie fidèle et l’un de ses premiers biographes.
1903
Publication à Leipzig de son manifeste Der Tanz der Zukunft, édité par Eugen Diederichs (La Danse de l’avenir, Bruxelles, Complexe, 2003). Représentation à Berlin au Kroll Opera House.
30 mai-13 juin : premières représentations à Paris au Théâtre Sarah-Bernhardt qui rencontrent un succès mitigé. Au programme : Danse-Idylles sur des pièces de Chopin avec Arnold Dolmetsch au piano. José Clará et Jules Grandjouan sont dans l’assistance.
30 juin : assiste aux côtés de Bourdelle, Jane Poupelet, Fritz Thaulow et Albert Besnard, au banquet donné à Vélizy en l’honneur de Rodin, promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur, et se produit devant les invités.
Juillet : départ de la famille Duncan pour la Grèce. Au cours de ce premier séjour à Athènes, elle acquiert un terrain sur le mont Hymette et entreprend la construction d’une résidence, baptisée « Kopamos ». Elle présente au Théâtre Royal d’Athènes, devant la famille royale grecque, une version chantée et dansée des Suppliants d’Eschyle accompagnée de dix jeunes garçons grecs qu’elle a engagés. Tournée à Vienne, Munich, Berlin avec ce choeur d’enfants grecs et leur prêtre byzantin.
1904
À l’invitation de Cosima Wagner, elle se produit au festival de Bayreuth. Création de la Bacchanale de Tannhäuser de Wagner. Tournée en Allemagne.
7 mai : première parisienne de la Soirée Beethoven au Théâtre du Trocadéro à Paris. Accueil enthousiaste de sa chorégraphie sur une musique symphonique.
Décembre : à Berlin, début de sa liaison avec le metteur en scène anglais Edward Gordon Craig.
1er décembre : ouverture à Grünewald, près de Berlin, de sa première « école de danse libre », avec sa sœur Elizabeth. Ce pensionnat gratuit dispense un enseignement général et des cours de danse. Un contrat engage les parents à y laisser leurs enfants jusqu’à l’âge de 17 ans et les autorise à se produire aux côtés d’Isadora. Vingt élèves sont acceptés.
Décembre 1904 - janvier 1905 : premier séjour à Saint-Pétersbourg. Le 26 décembre, au Théâtre du Hall des Nobles, elle danse devant Anna Pavlova, Serge Diaghilev, Michel Fokine, Marius Petipa et Leon Baskt. Seconde représentation le 29 décembre.
1905
Se produit à Dresde, Hambourg, Saint-Pétersbourg, Moscou, Kiev, Bruxelles, Berlin, Leipzig, Dresde, Stockholm ainsi qu’à Amsterdam.
20 juillet : première représentation de l’« école de danse libre » d’Isadora Duncan, au Kroll Opera House à Berlin.
1906
Tournée au Danemark, en Suède (au Göteborgs Konserthus, en Allemagne (Munich, Augsburg, Berlin), à Amsterdam, Varsovie et Cologne.
24 septembre : naissance à Noordwijk aan Zee (Hollande) de sa fille Deirdre de son union avec Edward Gordon Craig.
Rencontre le peintre Abraham Walkowitz dans l’atelier d’Auguste Rodin.
Hiver : séjour à Florence en compagnie de Edward Gordon Craig et de l’actrice Eleonora Duse en vue de la création, en décembre, de la pièce d’Ibsen Rosmersholm.
Edward Gordon Craig publie Six Studies in Movement (Sechs Bewegungsstudien), aux éditions Theaterwissenschaftliches Institut der Universität Köln, série de lithographies représentant des études de mouvements d’Isadora.
1907
Tournée en Hollande, Belgique, Scandinavie, Russie et à Munich.
Octobre : fin de sa liaison avec Edward Gordon Craig.
Décembre : danse à Moscou au Théâtre d’art.
1908
Janvier : danse Iphigénie avec les enfants de son école de danse au Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg. Rencontre Stanislavski (acteur et metteur en scène).
Avril ou août : fermeture de l’école de Grünewald.
Juillet : se produit au Duke of York’s Theatre à Londres.
Septembre – octobre : première tournée aux États-Unis : New York (Criterion Theater et Metropolitan Opera House) Boston (Symphony Hall) et Washington D.C. où Roosevelt vient la voir danser.
30 décembre: retour en France. Acquiert l’ancien atelier de Gervex, à Neuilly, doté d’un jardin magnifique.
1909
Début de sa liaison avec Paris Singer (le « Lohengrin » de ses mémoires), héritier de l’entreprise éponyme. Il lui apporte son soutien financier. Ils voyagent en Italie.
Fin janvier – fin février : se produit au Théâtre lyrique municipal de la Gaîté. Elle y présente avec son école, Danses antiques accompagnée de l’orchestre Colonne sous la direction d’Edouard Colonne et, pour la première fois, Iphigénie en Aulide de Gluck accompagnée de l’orchestre des concerts Lamoureux, sous la direction artistique de Lugné-Poe. Grand succès.
21 février : à l’invitation de la comtesse de Béarn, conférence à l’hôtel de Béhague à Paris en faveur de son projet d’école à Paris. Henry de Régnier, Auguste Rodin, Léon Bonnat, Jean-Louis Forain, Jean Dampt, Maurice Barrès et Madame de Saint-Marceaux sont invités.
Mai – juin : représentations à guichets fermés au Théâtre de la Gaîté sur des musiques de Beethoven et Chopin, accompagnée de l’orchestre Colonne sous la direction d’Edouard Colonne, et sous la direction artistique de Lugné-Poe. Rencontre le peintre et sculpteur belge Rik Wouters.
19 mai : première représentation des Ballets russes au Théâtre du Châtelet avec Vaslav Nijinski.
Paris Singer et Isadora organisent un gala au Trianon Palace Hôtel de Versailles avec entre autres invités Diaghilev, Lugné-Poe et Vaslav Nijinski.
Bourdelle exécute des croquis d’Isadora après l’avoir vue danser. Il s’inspirera de la danseuse pour réaliser les reliefs de la façade du Théâtre des Champs-Elysées.
Tournée en Russie.
Octobre – décembre : se produit aux États-Unis avec Damrosch et le New York Symphony Orchestra au Metropolitan Opera House et au Carnegie Hall.
1910
Croisière et voyage en Égypte avec Paris Singer, Jules Grandjouan, Paul Dupin, et sa soeur Elizabeth.
1er mai : naissance à Beaulieu de son fils Patrick né de sa liaison avec Paris Singer.
Publication par Dunoyer de Segonzac de son album Isadora Duncan. Dessins sur les danses d’Isadora Duncan précédés de La Danseuse de Diane (Glose de Fernand Divoire. Paris, François Bernouard, 1910). Publication par Jean-Paul Lafitte de son album Les danses d’Isadora Duncan, Paris, Mercure de France.
Tournée à Munich.
1911
Janvier – février : au Théâtre du Châtelet, Orphée de Gluck (première le 18 janvier), Iphigénie, valses de Schubert, suite de Bach et Bacchanale de Tannhäuser de Wagner.
Février - mars 1911 : tournée aux Etats-Unis, à New York, Boston, Saint-Louis.
Juin 1911 : deuxième saison des Ballets russes.
Novembre – décembre : au Théâtre du Châtelet, Iphigénie et valses de Brahms (18 novembre), Orphée, accompagnée de l’orchestre Colonne, sous la direction de Gabriel Pierné (29 novembre, 1er et 2 décembre).
17 décembre : inauguration de l’école de Darmstadt, dirigée par sa soeur Elisabeth, sous le patronage du duc et de la duchesse de Hesse.
Parution de Isadora Duncan, fille de Prométhée avec des dessins de Bourdelle et un texte de Fernand Divoire (éd. Les Muses Françaises).
1912
Avril : Isadora se produit en Italie (Teatro Costanzi à Rome), en Russie, en Allemagne et en France.
29 mai : création au Théâtre du Châtelet de Prélude à L’Après-midi d’un faune par Vaslav Nijinski avec les Ballets russes (musique : Claude Debussy ; chorégraphie : Vaslav Nijinski ; décors et costumes : Léon Bakst) qui suscite un scandale.
20 juin : Isadora participe aux « Festes de Bacchus » données par Paul Poiret dans son Pavillon du Butard, près de Versailles.
4 juillet : Isadora Duncan danse dans le jardin de Marguerite de Saint-Marceaux à l’occasion du mariage de son fils Jean Baugnies.
Novembre : Isadora Duncan donne une fête persane et confie à Paul Poiret le décor de l’atelier.
Grandjouan publie 25 dessins d’Isadora aux éditions Rieder.
1913
Janvier : tournée en Russie.
Mars - avril : au Théâtre du Trocadéro avec six élèves de l’école de danse de Darmstadt (les futures « Isadorables »), l’orchestre des concerts Colonne sous la direction de Gabriel Pierné, représentations d’Orphée, accompagnées d’une causerie de Joséphin Péladan et d’une récitation de vers par Mounet-Sully et d’Iphigénie et de valses de Brahms et Schubert, avec Mounet-Sully.
9, 11 et 18 avril : au Théâtre du Châtelet, Iphigénie, à Paris par Isadora Duncan et ses élèves de l’école de Darmstadt avec Mounet-Sully. Valses de Brahms, Schubert ; orchestre et choeurs des concerts Colonne sous la direction de Gabriel Pierné.
2 avril : inauguration du Théâtre des Champs-Élysées.
19 avril : noyade accidentelle des deux enfants d’Isadora dans la Seine.
Mai : elle rejoint Raymond en Albanie pour venir en aide aux populations victimes de la guerre des Balkans.
Voyage à Constantinople avec la femme de Raymond, puis en Italie.
Paris Singer fait pour elle l’acquisition du Grand Hôtel de Bellevue à Meudon, et confie sa restauration et sa décoration à l’architecte Louis Sue pour qu’elle y installe son école de danse, le Dyonision.
29 mai : première au Théâtre des Champs-Élysées du Sacre du Printemps par les Ballets russes. L’accueil du public est désastreux.
Publication aux éditions du Temps présent de XXX dessins de Dunoyer de Segonzac dont plusieurs dessins représentent Isadora.
1914
Ouverture de son école de danse à Bellevue.
28 juin : Isadora organise au Théâtre du Trocadéro une soirée au profit de l’école de danse au cours de laquelle dansent ses élèves accompagnés par l’orchestre des concerts Colonne.
Août : accouche d’un enfant qui meurt peu après.
La guerre est déclarée. Bellevue est transformé en hôpital militaire.
Novembre : se réfugie à New York avec les Isadorables (Anna, Maria-Theresa, Irma, Lisa, Margot et Erica) et fonde la compagnie Dyonision.
3 décembre : représentation avec les Isadorables au Carnegie Hall accompagnée par le New York Philarmonic Orchestra.
1915
Mars : retrouve ses élèves à New York.
3 avril : Paris Singer loue le Metropolitan Opera House de New York pour une représentation gratuite en l’honneur d’Isadora qui danse La Marseillaise à la fin du spectacle. Elle se produit au Century Theatre.
Isadora rencontre le photographe d’origine allemande Arnold Genthe.
Mai : retour à Paris d’Isadora. Les élèves partent dans un pensionnat en Suisse.
1916
9 avril : représentation au profit de L’Armoire Lorraine pour la reconstruction des foyers dévastés dans la région lorraine au Palais du Trocadéro. Elle danse sur de nouvelles musiques: Symphonie n° 5 de Tchaïkovski, interlude symphonique de Rédemption de César Franck ainsi que La Marseillaise.
30 avril : représentation au Palais du Trocadéro au bénéfice de la Coopération des Artistes. (musique : César Franck, René Fauchois, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Claude Rouget de Lisle).
Mai : début d’une tournée en Amérique latine avec son frère Augustin et le pianiste Maurice Dumesnil à Buenos Aires, à Montevideo, à Rio de Janeiro et à Sao Paulo.
Isadora se produit également à la Havane et à New York au Metropolitan Opera House (en novembre).
Fin de sa liaison avec Paris Singer.
1917
Adoption par Isadora de ses disciples : Maria-Theresa, Lisa, Margot, Irma, Erika et Anna.
Tournée en Californie et visite de sa ville natale, San Francisco, où elle se produit au Columbia Theater.
De retour en France, elle rencontre le pianiste Walter Morse Rummel, l’« archange» de ses Mémoires.
Ils partent tous deux à Cap Ferrat où ils travaillent aux chorégraphies des Funérailles et de La Bénédiction de Dieu dans la solitude de Liszt et d’un Festival Chopin.
1918
Retour à Paris à la fin de la guerre.
1919
Vente à l’Etat de Bellevue à la suite de difficultés financières (le château abrite aujourd’hui les laboratoires du CNRS).
Elle acquiert une maison dotée d’un atelier, la « Salle Beethoven», 108 rue de la Pompe à Paris.
1920
Mars – avril : se produit au Palais du Trocadéro. Festival Schubert-Tchaïkovski et La Marseillaise. Orchestre sous la direction de Georges Rabani (6 mars).
Festival Beethoven-Wagner (19 mars), César Franck, Chopin, Berlioz et Wagner (2 avril).
Mai - juin : se produit au Théâtre des Champs-Élysées. Le programme inclut le Festival Chopin, et des œuvres de Liszt, Brahms, Wagner et Berlioz.
En été, voyage en Grèce avec les Isadorables, Walter Rummel et le photographe Edward Steichen en vue de fonder une nouvelle école à Athènes.
27 novembre et 2 décembre : se produit au Palais du Trocadéro avec son école de danse. Festival Richard Wagner.
11 et 16 décembre 1920 : se produit avec son école de danse au Palais du Trocadéro, accompagnée d’un ensemble de chanteurs et de l’orchestre des concerts Colonne, sous la direction de Georges Rabani. Musiques de Gluck (Orphée et Eurydice), Schumann (Rêverie), Mendelssohn (Fileuse, interlude par l’orchestre), Brahms (Valses), Schubert (Valses, Moment musical, Marche militaire).
1921
26 – 30 janvier : se produit au Théâtre des Champs-Élysées avec son école de danse. Orchestre des ChampsÉlysées. Musiques de Schubert, Wagner, Tchaïkovski.
Se produit en Hollande, à Londres au Prince of Wales, à Bruxelles.
Fin de la liaison d’Isadora Duncan et de Walter Rummel.
Les Isadorables se séparent, Erica décide de se consacrer à la peinture, Anna part avec Walter Rummel, Theresa retourne à New York, Margot est atteinte de tuberculose. Irma suit Isadora à Moscou. Seule Lisa reste à Paris.
24 juillet : Isadora et Irma arrivent à Moscou à l’invitation du commissaire du peuple à l’instruction publique chargé de la culture. L’ancien palais de la célèbre danseuse Balachova est mis à sa disposition pour y fonder une école de danse ; cinquante élèves sont recrutés en octobre.
7 novembre : se produit au Théâtre du Bolchoï avec ses élèves.
3 décembre : ouverture officielle de l’Ecole nationale de danse Isadora Duncan.
1921 – 1924 : l’école d’Elizabeth Duncan est transférée à Hagen, dans la villa Hohenhof de Karl Ernst Osthaus, puis à Postdam et à Salzbourg (1925-1933).
1922
12 avril : décès de la mère d’Isadora à Paris.
2 mai : mariage avec le poète russe Sergueï Essenine. Elle quitte avec lui la Russie pour l’Allemagne, la France et les États-Unis où ils arrivent le 1er octobre. Irma reste en Russie diriger l’école.
Tournée aux États-Unis (New York, Boston, Chicago, Indianapolis, Louisville, Kansas City, Saint-Louis, Memphis, Detroit, Cleveland, Baltimore et Philadelphie).
11 octobre : se produit au Symphony Hall de Boston. Le discours qu’elle prononce entraîne l’annulation des représentations suivantes.
1923
13 janvier : dernière représentation à Brooklyn d’une tournée désastreuse.
Février : retour en France avec Essenine.
27 mai et 3 juin : représentations au Théâtre du Trocadéro avec un programme de musique russe.
5 août : voyage en Russie avec Essenine.
Novembre : se produit au Bolchoï avec les élèves de Moscou. Tournée en Allemagne.
Quitte Essenine et rentre en France.
1924
21 janvier : mort de Lénine, Isadora va se recueillir devant sa dépouille. Création de deux marches funèbres à sa mémoire : Hymne révolutionnaire et Chanson funèbre pour les héros révolutionnaires.
Tournée en Ukraine et en Allemagne.
29 septembre : concert au Bolchoï.
30 septembre : quitte Moscou pour la France.
1925
Février : décès de Margot.
Se partage entre Paris et Nice où elle loue un studio au 343, promenade des Anglais, à proximité de son hôtel.
Elle se produit dans son studio à Pâques et le 10 septembre donne un récital Listz.
14 septembre : festival Jean Cocteau. Elle danse sur le texte d’Orphée lu par son auteur.
Décembre : suicide de Sergueï Essenine.
1926
25 novembre : vente de sa maison à Neuilly pour payer ses dettes en dépit de la mobilisation d’un comité de soutien d’amis et de personnalités.
Commence la rédaction de son autobiographie pour faire face à des difficultés financières.
1927
À Paris de février à août.
8 juillet : récital d’Isadora Duncan au Théâtre Mogador avec l’orchestre Pasdeloup sous la direction d’Albert Wolff. Musiques : Rédemption de Franck, Ave Maria et Mélodie inachevée de Schubert ; Bacchanale de Tannhäuser, Prélude et Mort d’Yseult de Wagner.
Août : retour à Nice.
14 septembre 1927 : décès accidentel à Nice. Isadora meurt étranglée par son écharpe qui se prend dans les rayons de la roue d’une décapotable dans laquelle elle se promenait.
19 septembre : crémation et obsèques au Père Lachaise.
Publication posthume de My life, autobiographie d’Isadora Duncan aux éditions Garden City.
1928
Publication de l’ouvrage Isadora Duncan : 72 planches par José Clará, Paris, Rieder.
De haut en bas : Jules Granjouan, Abraham Walkowitz, Antoine Bourdelle, José Clará. L’ensemble des images viennent du service communication du musée.
Je livre du bout des lèvres l’adresse web du musée, tant ce sigle « paris.fr » qui chapeaute plusieurs musées de la capitale dessert ces institutions et déshonore la fonction Internet. Au moins cela donne les horaires d’ouverture et le métro le plus proche. C’est ici.