On sait que les grandes entreprises américaines payent de moins en moins d’impôts ; ainsi en est-il de Liliane Bettencourt, la 17e plus grosse fortune au monde, selon le classement de Forbes pour 2010.
Après s’être fait rembourser 30 millions d’euros en 2008 par le Trésor Public au nom du bouclier fiscal (révélation de l’été dernier), l’ISF nouvelle formule va lui permettre de payer encore moins d’impôts. Comme contribuable, elle est taxée à 4 %, selon Le Canard enchaîné qui tire à boulets rouges sur l’héritière de L’Oréal. C’est sans doute l’écart le plus délirant de toute l’histoire de l’administration fiscale.
« Sur ce volet fiscal, le Canard enchaîné se fait bien plus incisif. “En décembre 2010, Liliane Bettencourt a discrètement rapatrié ses avoirs à l’étranger (…) soit 200 millions d’euros. Reste à négocier avec le percepteur une pénalité raisonnable (…) Elle devrait avoisiner les 35 millions.” Pour arriver à ces 200 millions, l’hebdomadaire ajoute la valeur estimée de l’île d’Arros, aux Seychelles (120 millions) et 80 millions stockés dans deux banques suisses – que Patrice de Maistre voulait “exfiltrer vers Singapour”.
« Et le Canard enchaîné va plus loin. Avec la réforme de l’ISF – dont le seuil a été augmenté – et la prochaine suppression du bouclier fiscal, Liliane Bettencourt ne sera pas vraiment perdante : “sa ponction fiscale sera divisée par quatre, passant – pour l’impôt sur le revenu et l’ISF – de 40 millions à 10 millions. À comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions”. Ce qui donne un taux d’imposition de 4 %. “Soit le taux appliqué à un contribuable touchant 1 300 euros net par mois”, commente le journal. »
Extrait d’un article du site de France info.