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Révolution à “L’Expansion”

 

 

 

Lecture d’un article hallucinant sur le site de L’Expansion, journal qui entame son virage anticapitaliste. J’en livre des extraits.

 

Énergie nucléaire : intox et fausses vérités
Par François Dauphin

 

Depuis 72 heures, nous assistons à l’intervention en direct de dizaines d’intervenants parfois récemment promus experts en matière énergétique et qui nous abreuvent de fausses vérités. Alors essayons d’en rétablir quelques-unes.

 

Les centrales nucléaires françaises sont de conception beaucoup plus fiable que les centrales japonaises : Faux

Les centrales françaises comme les centrales japonaises sont pour la plupart des centrales à eau légère. Si les unes sont à eau pressurisée et les autres à eau bouillante, rien ne les différencie significativement en matière de conception et le double circuit permettant de récupérer les calories dans les centrales françaises ne les met nullement à l’abri d’un événement du type de celui subi actuellement à la centrale de Fukushima. Les deux types de centrales répondent d’ailleurs aux mêmes normes internationales de sécurité.

 

Stopper le nucléaire reviendrait à relancer la production d’énergie  carbonée, émettrice de CO2 : Faux

Le Conseil européen pour les énergies renouvelables a publié en 2010 une étude montrant que nous pourrions couvrir 100 % de nos besoins avec des énergies renouvelables dès 2050. De nombreuses études internationales font le même constat. Le problème n’est donc pas technique mais économique.

 

Les conditions japonaises (tremblement de terre, tsunami) sont exceptionnelles, de telles conditions ne peuvent arriver en France : Faux

Les centrales nucléaires sont dimensionnées en fonction des caractéristiques sismiques de chaque site. Ce qui est en cause à Fukushima, ce n’est pas le niveau absolu de protection de la centrale mais l’erreur d’appréciation entre le niveau de protection et celui du risque encouru (en l’occurrence une vague de 13 mètres pour une protection de 10). La même  erreur s’est produite en 1999 sur la centrale du Blayais en Gironde. Ce sont donc les marges de tolérance aux risques encourus qui sont insuffisantes et celles-ci sont hélas universelles à travers le monde.

 

La production solaire c’est bien beau, mais ça ne fonctionne pas pendant les pics de consommation : Faux

En matière de production thermo-solaire la possibilité de stoker l’énergie dans des bacs de sels de nitrate fonctionne parfaitement et permet de décaler de plus de 7 heures la production d’électricité par rapport au pic de production solaire. En matière de photovoltaïque, la production peut être stockée sous de multiples formes (barrages, air comprimé en cavité saline, hydrogène). Le problème n’est donc pas technique mais économique (et logistique).

 

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