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Une œuvre de l’artiste franco-chinoise Ko Siu Lan censurée par l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris

 

La censure ne devrait plus trop nous surprendre étant donné sa fréquence en France ces temps derniers (j’en viens à ouvrir une section sur ce site vouée au sujet !), or à chaque fois qu’elle se manifeste, on en reste sur le cul. Il vient d’arriver une drôle de mésaventure à Siu Lan, une artiste mariée à un ami journaliste français que je voyais souvent à Pékin.

L’une de ses œuvres qui devait figurer lors d’une exposition organisée dans les locaux des Beaux-arts de Paris, rue Bonaparte, n’est pas restée longtemps en place ; la direction l’a fait retirer le jour même, c’était avant-hier. Cette installation à l’indéniable caractère politique, un tantinet provocatrice, tenait surtout par sa dimension et un accrochage audacieux. À l’extérieur du bâtiment, côté quai Malaquais, on pouvait voir deux immenses banderoles noires avec imprimés recto verso en lettrage blanc ces quatre mots : « Travailler », « Plus », « Gagner », « Moins ». Message à lire dans tous les sens et qui autorise un jeu combinatoire suffisamment étendu pour que l’on s’en amuse.

Il semblerait que ce petit rappel bien innocent de la plus stupide des promesses électorales d’un candidat à une élection présidentielle ait déplu. Quel que soit l’instigateur de cette censure, il a bien fait les choses : selon plusieurs médias les banderoles ne seraient restées que quelques heures en place, à peine le temps de les photographier…

 

 

KO-BOZART.jpg

 

Source des images : AFP.

 

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