À l’ouest des rails
Un film en 4 parties de Wang Bing
Rouille I – 124 mn
Rouille II – 116 mn
Vestiges – 176 mn
Rails – 135 mn
Chine - 2003 - Digi Beta numérique - Couleur
Extraits du dossier de presse :
À Shenyang, dans la Chine profonde, Tie Xi est un gigantesque complexe industriel né au temps de l’occupation japonaise. Il a ensuite prospéré jusqu’à compter un million d’ouvriers avant 1990. Wang Bing a filmé de 1999 à 2001 la lente agonie des usines et des hommes dans l’effondrement final d’un système obsolète. En suivant au quotidien la descente aux Enfers d’une classe ouvrière autrefois promise à d’autres gloires par la Révolution chinoise, Wang Bing nous plonge au cœur d’une épopée moderne et il élève ces hommes et ces femmes au rang des plus bouleversants héros de cinéma.
Le district de Tie Xi
Tie Xi, quartier de la ville de Shenyang au nord-est de la Chine, est le plus ancien et le plus vaste centre industriel du pays. Construites en 1934 pour produire le matériel de guerre de l’armée impériale japonaise, les usines furent vite reconverties après l’instauration de la République populaire de Chine en 1949.
À la fin des années 50, les usines ont été réaménagées avec du matériel fourni par l’Union Soviétique (essentiellement composé du stock de la Seconde guerre mondiale confisqué aux Allemands, à la fin de la guerre).
La plupart des 157 projets industriels chinois, financés par les Soviétiques à cette époque, étaient implantés dans le quartier de Tie Xi et la zone industrielle alentour.
Après la séparation sino-soviétique au début des années 60, beaucoup de ces usines furent délocalisées vers le centre du pays, mais plus d’une centaine restèrent en activité.
Au début des années 80, le plein emploi régnait dans ces usines. Comme les ouvriers, envoyés dans les campagnes, pendant la Révolution culturelle regagnaient les villes, la main-d’œuvre à Tie Xi atteignit le million de personnes.
Cependant au début des années 90, la plupart de ces entreprises d’état périclitaient et tournaient à perte. Fin 1999, les usines fermaient, les unes après les autres.
« Artistes et artisans en Chine
à la fin de l’âge du Bronze (IXe-IIIe s. av. J.-C.) »
Par Alain Thote
Mardi 23 novembre de 18 h 30 à 20 h 00
à l’auditorium du Centre culturel français
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
Présentation du centre :
Alain Thote est historien et directeur d’études à l’École pratique des hautes études (ÉPHE). Il a rejoint en 2010 l’équipe de l’École française d’Extrême Orient de Pékin (ÉFEO).
À l’occasion de cette conférence, il présente l’histoire des artistes et des artisans de Chine à la fin de l’Âge de bronze.
Pendant des siècles, les artistes ne se sont pas distingués des artisans. Les uns comme les autres produisaient leurs œuvres en séries. Les sources écrites ne nous livrent aucune information sur leur statut social, ni sur les ateliers, ni sur l’existence d’un marché. Seule l’analyse des œuvres elles-mêmes ou des objets produits permet de les connaître. Leur production longtemps d’essence religieuse était placée sous le contrôle de l’administration pour le bénéfice des princes. Au IVe siècle avant notre ère, la nature même de la création se transforma radicalement. Pour la première fois en Chine les artistes se distinguèrent des artisans, bénéficiant d’un statut qui leur permit de créer avec une certaine liberté.
Alain Thote vient de collaborer à une nouvelle édition de L’Art de la guerre.
Sun Tzu, L’Art de la guerre, Paris, Nouveau Monde éditions, 2010. Traduit et commenté par Jean Levi, iconographie choisie et commentée par Alain Thote.
L’artiste Ai, un opposant de longue date au régime, a été placé en résidence surveillée. Voici les précisions d’une agence de presse.
PÉKIN — Ai Weiwei, l’un des artistes chinois les plus critiques envers le régime, a annoncé vendredi avoir été assigné à résidence à Pékin pour être empêché d’organiser un dîner dans son atelier de Shanghai promis à la démolition.
« Ai Weiwei sera assigné à résidence avec effet immédiat, jusqu’au 7 (novembre) à minuit et il lui sera interdit de quitter son domicile », a écrit l’artiste sur son compte Twitter, en citant l’ordre officiel lui imposant sa réclusion.
Dans une initiative non dénuée d’ironie, Ai Weiwei avait invité ses amis à venir boire du vin et déguster 10 000 crabes lors d’un banquet dimanche à Shanghai pour « célébrer » la prochaine destruction forcée de son atelier.
En chinois, l’expression « crabe de rivière » ressemble au verbe « harmoniser », que les cybercitoyens utilisent dans le sens de « censurer », en référence ironique aux coupes sur l’Internet exercées par le pouvoir au nom de « l’harmonie sociale ».
Un proche de l’artiste a confirmé que le banquet d’Ai Weiwei était annulé.
Ai Weiwei avait fait construire à Shanghai – à la demande des autorités – un atelier de 2 000 m2, achevé en mars, qui n’a jamais officiellement ouvert ses portes.
Les édiles de Shanghai ont finalement estimé que l’atelier de l’artiste, qui ne mâche pas ses mots et qui s’est souvent retrouvé en indélicatesse avec le pouvoir, était une construction illégale, qu’il fallait raser.
Il a été question de Ai Weiwei ici, ici, ici et là.
« Une sociologie de la Chine »
Par Jean-Louis Rocca
Le 9 novembre à l’auditorium du CCF
de 18 h 30 à 20 h 00
Présentation du centre culturel français :
Jean-Louis Rocca, sociologue, présente son dernier ouvrage, Une sociologie de la Chine (Ed. La Découverte). Une conférence proposée par le Service de coopération et d’action culturelle et l’amicale de Sciences Po en Chine.
Ce livre tente de « comprendre » la société chinoise d’aujourd’hui, autrement que par le mythe de la Chine éternelle ou celui de la Chine en « modernisation ».
L’idée centrale de l’ouvrage est de multiplier les perspectives d’analyse afin de montrer qu’on ne peut pas opposer État et marché, individu et société, tradition et modernité. Une sociologie de la Chine se penche également sur la question polémique de l’évolution politique du pays.
Jean-Louis Rocca est directeur de recherches du CERI de Sciences Po. Il est actuellement professeur de sociologie à l’Université Tsinghua. Ses travaux portent sur deux thèmes principaux : les classes sociales et styles de vie, et l’évolution des politiques locales à travers la contestation populaire.
Un autre livre de Jean-Louis Rocca a été présenté ici.
Pour Rémi,
pour des raisons évidentes
Amis pékinois ne manquez sous aucun prétexte la conférence d’Anne Cheng au centre culturel français !
« État des lieux de la sinologie française contemporaine »
Par Anne Cheng
28 septembre 18 h 30 - 20 h 30, Auditorium du CCF
La sinologie française est une tradition ancienne qui date du XVIème siècle lorsque des missionnaires jésuites tentèrent d’introduire le christianisme en Chine. Discipline universitaire depuis la fin du XVIIIème siècle, la sinologie a évolué au fil des siècles, mais qu’en est-il de nos jours ?
讲座 : 程艾兰:《法国当代汉学概览》
9月28日 18:30 - 20:30 , 法国文化中心电影厅
法国汉学形成的年代距今历史悠久,可以追溯到十六世纪耶稣传教士试图将基督教引入中国之时。汉学自十八世纪末起成为一门大学学科,并随着时间的延续而发展演变,如今汉学的现状又是怎样的呢?
Il a été question d’Anne Cheng ici et là.