
Les Chemins de l’art brut : L’Aracine et l’art brut
Jusqu’au 15 décembre 2009
Une exposition hors les murs du Musée d’art moderne Lille Métropole, réalisée en partenariat avec l’INHA et l’université de Lille 3.
Du 24 septembre au 15 décembre prochain, le Musée d’art moderne Lille Métropole présente une exposition intitulée Les Chemins de l’art brut (8) : L’Aracine & l’art brut à l’Institut national d’histoire de l’art (Paris). Depuis 1999, le Musée d’art moderne Lille Métropole possède la plus importante collection française d’art brut issue de la donation L’Aracine. C’est dans ce cadre et dans l’attente de la réouverture du Musée agrandi et reconfiguré que cette 8e édition des Chemins de l’art brut – projet initié par le Musée en 2002, afin d’éclairer l’œuvre et le parcours d’auteurs d’art brut – est proposée.
Dernière manifestation hors les murs du Musée avant sa réouverture en septembre 2010, l’exposition retrace l’histoire de la collection depuis ses prémices, dans les années 1970, jusqu’à sa donation en 1999. L’Aracine & l’art brut présente des œuvres d’auteurs reconnus de l’art brut aux côtés d’œuvres moins connues qui ont toutes joué un rôle déterminant dans l’histoire de la collection. À travers les témoignages de ses fondateurs et de différentes personnalités, l’exposition apporte un éclairage sur l’histoire passionnante de l’association L’Aracine, riche de rencontres, de découvertes et de discussions intenses. Si certains documents sont issus des archives de L’Aracine, l’exposition est aussi l’occasion de diffuser de nouveaux entretiens, filmés par Clovis Prévost, qui alimentent la connaissance de l’art brut, de son histoire et de son actualité.
Enfin, L’Aracine & l’art brut rend un hommage posthume à Madeleine Lommel, fondatrice et présidente de L’Aracine, à l’origine de cette exposition. Une soirée lui sera dédiée dans le courant du mois d’octobre.
Le catalogue et le colloque (« Une avant-garde de moins ? », les 7 et 8 décembre 2009) qui accompagnent L’Aracine & l’art brut, s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut national d’histoire de l’art sur le classement, l’étude et la valorisation des archives d’art brut conservées au Musée d’art moderne Lille Métropole. Ce projet annonce également le Centre de recherches sur l’art brut et l’art des XXe et XXIe siècles qui verra le jour à la réouverture du Musée au sein de la Bibliothèque Dominique Bozo, afin d’encourager l’étude de l’art brut au sein de l’histoire de l’art du XXe siècle.

Artistes représentés
Aloïse Corbaz, Benjamin Bonjour, Paul Engrand, Auguste Forestier, Georgine Hu, Aimable Jayet, Jules Leclercq, Raphaël Lonné, Dwight Mackintosh, Jean Pous, Guillaume Pujolle, Émile Ratier, Helene Reimann, André Robillard, Scottie Wilson, Louise Tournay, Pépé Vignes, Josué Virgili, Theo Wiesen, Carlo Zinelli…
Commissariat de l’exposition
Bernard Chérot, Président de L’Aracine
Savine Faupin, Conservatrice en chef
et Christophe Boulanger, attaché de conservation au Musée d’art moderne Lille Métropole
Institut national d’histoire de L’art (INHA)
Galerie Colbert, salle Roberto Longhi
6, rue des Petits Champs, 75002 Paris
Métro : Bourse, Palais-Royal
Notez bien l’horaire inhabituel :
Du mardi au samedi, de 15 h à 20 h
Entrée libre



« L’art brut, une avant-garde en moins ? »
Colloque les lundi 7 et mardi 8 décembre 2009
Institut national d’histoire de l’art
En lien avec l’exposition Les Chemins de l’art brut (8) : L’Aracine et l’art brut, ce colloque pluridisciplinaire envisage l’art brut dans ses relations à l’inventeur, aux notions d’artiste et de créateur, mais aussi sa position dans le champ culturel ou non, son intégration dans l’histoire de l’art ou l’histoire du goût. En effet, l’arrivée en 1999 d’une collection d’art brut au Musée d’art moderne Lille Métropole, ouvert en 1983 pour abriter une importante donation d’art moderne, a posé de nombreuses questions, notamment celle de la place de l’art brut dans le champ de l’histoire de l’art. Quand Jean Dubuffet invente la notion d’art brut en 1945, dans un moment de reconstruction culturelle, il met en avant la richesse inventive de ces œuvres tout en les sortant du champ de la culture et en les mettant en opposition au milieu de l’art, exaltant leurs valeurs sauvages et rebelles. Aussi, l’art brut demeure-t-il l’une des expressions de la contre culture comme le souhaitait Jean Dubuffet ou d’« associalité exemplaire » selon Michel Thévoz ?
Les 7 et 8 décembre, de 9 h à 10 h 30 et de 14 h 30 à 18 h, à l’INHA.
Entrée libre sur inscription.



L’INHA ayant fait le minimum syndical sur son site (ces braves gens exposent Henry Darger et se payent le luxe de ne pas le mentionner !), je vous invite à consulter plutôt le dossier de presse fourni par le site du musée d’art moderne de Lille Métropole, d’où j’ai tiré l’ensemble des illustrations, à l’exception de l’affiche de l’exposition (image du haut). On y lira une présentation de la collection et des biographies de chaque artiste. Que vous en preniez connaissance avant ou après la visite, la lecture du document s’impose.
Je n’ai rien mis de plus sur le colloque – liste des participants, sujets abordés –, qui est une rencontre forcément importante puisqu’elle s’étale sur deux jours, car à quelques semaines de sa tenue, aucune des institutions n’est en mesure de nous renseigner sur quoi que ce soit. (Si Jean dUBUffet est excusé, Michel Thévoz, cité, sera-t-il présent ?) On imagine la nervosité des organisateurs…