Je dédie ces quelques lignes à M. Éric Besson,
ministre et menteur patenté.
Alerte nucléaire au Japon après
un violent tremblement de terre
Dernier ajout : samedi 12 mars 2011 à 21 h 06
Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », c’est bien un accident nucléaire majeur qui se déroule actuellement au Japon, d’une gravité au moins comparable à celui de l’accident de Three Mile Island.
Une explosion a eu lieu dans le réacteur n° 1 de la centrale de Fukushima Daiichi. « L’explosion s’est produite entre 15 h 30 et 16 h 00 (heure locale) dans le réacteur N° 1 de la centrale nucléaire, située à 250 km au nord de Tokyo ». La structure externe du bâtiment réacteur a explosé, et le toit du bâtiment réacteur s’est effondré de l’aveu même de l’exploitant TEPCO.
La situation nucléaire au Japon est gravissime : 11 centrales ont été arrêtées en urgence, 5 réacteurs connaissent des problèmes graves de refroidissement démultipliant le risque d’un accident nucléaire, 50 000 personnes ont été évacuées.
Suivez l’actualité de l’accident ici.
À l’heure où le gouvernement français, par la voix de deux de ses ministres, vient lors d’une conférence de presse de nier en bloc l’existence d’une catastrophe nucléaire, imitant en cela les autorités japonaises, alors que les images de l’explosion de la centrale de Fukushima (qui se trouve à 200 km de la métropole de Tokyo qui compte 35 millions d’habitants) ne font aucun doute sur la gravité des faits, il serait grand temps d’en finir avec l’idée que le nucléaire est inoffensif, et pour les Japonais d’arrêter de jouer aux cons en laissant 55 centrales en activité dans le pays dont le sol est le plus instable au monde. J’en profite pour glisser cette animation, qui était prévue de longue date : elle tombe à point.
Un artiste japonais, Isao Hashimoto a réalisé une mappemonde où apparaissent, dans l’ordre chronologique, toutes les explosions nucléaires de 1945 à 1998, depuis les bombardements des villes de Nagasaki et Hiroshima jusqu’aux « essais nucléaires » de six pays (États-Unis, URSS, Royaume-Uni, France, Chine, Inde). L’animation est à voir sur YouTube. En dehors du sujet même, la froideur clinique de ce relevé historique confère à l’œuvre une dimension très angoissante.
“The devastating effects of coal ash pollution in China”
Photos Zhao Gang/Greenpeace
The Guardian du 16 septembre 2010
Environmental group Greenpeace warns that China is producing toxic coal ash at an alarming rate, destroying surrounding villages and agricultural land.
Le reste des photos et les commentaires sont à voir et à lire ici. Je remercie Roberto d’avoir attiré mon attention sur cette page.
Saluons le pari réussi de l’avion suisse Solar Impulse, propulsé plus de 24 heures par quatre moteurs à énergie solaire. Les premiers vols des frères Wright datent de 1903-1904 (photo du bas) ; il aura donc fallut attendre plus de cent ans pour sortir de l’essence. Or il ne fait pas de doute que l’expérimentation sur le solaire a une bonne trentaine d’années de retard – on remercie les lobbies du pétrole et du nucléaire.
J’ai entendu sur France Info un empafé qui disait que ce n’était pas demain la veille qu’on allait transporter les gens avec, mais que ça ne faisait pas de mal de rêver. Crève et emporte avec toi la maison de la radio !
Afin de mesurer la taille de la nappe de pétrole qui pollue le golf du Mexique, un programme réalisé à partir de Google Earth, permet de la situer où bon vous semble. Utilisez les touches « Move the Spill » et remplissez la case à gauche en inscrivant le nom de la ville suivi du pays. Le site est ici. Ci-dessous, Londres, Venise, Hong Kong et Tokyo.
18 mars 1967
Torrey Canyon
Par Serge Gainsbourg
Je suis né dans les chantiers japonais,
En vérité, j’appartiens aux Americains.
Une filiale d’une compagnie navale,
Dont j’ai oublié l’adresse à Los Angeles
Cent vingt mille tonnes de pétrole brut
Cent vingt mille tonnes, dans le Torrey Canyon,
Le Torrey Canyon.
Aux Bermudes, à 30 degrés de latitude,
Se tient la barracuda, Tankers Corporation.
Son patron m’a donné en location
À l’Union Oil Company de Californie.
Cent vingt mille tonnes de pétrole brut
Cent vingt mille tonnes, dans le Torrey Canyon,
Le Torrey Canyon.
Si je bats,
Pavillon du Liberia,
Le capitaine et les marins,
Sont tous italiens,
Le mazout dont on m’a rempli les soutes,
C’est celui du consortium,
British Petroleum.
Cent vingt mille tonnes espèce de brute
Cent vingt mille tonnes, dans le Torrey Canyon,
Le Torrey Canyon.
Paroles et musique de Serge Gainsbourg.
(Merci à Hervé qui s’est rappelé de la chanson.)
« Plus d’un million de kilomètres carrés de forêts
ont disparu entre 2000 et 2005 »
Le Monde avec AFP, édition du 26 avril 2010
Le couvert forestier mondial a diminué de 3,1 % entre 2000 et 2005, les forêts boréales ayant compté pour environ un tiers de cette perte, suivies par les zones forestières tropicales humides, selon une étude publiée lundi 26 avril dans les Annales de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS) et fondée sur des observations satellitaires.
Résultant de causes naturelle et d’activités humaines, près de 1 011 000 km2 de forêt ont disparu entre 2000 à 2005 soit en moyenne 0,6 % par an. Le couvert forestier mondial était de 32 688 000 km2 au début de l’étude.
Les forêts boréales, qui comptent pour 26,7 % du couvert forestier de la planète, ont accusé la plus forte réduction sur cette période de cinq ans, soit 4 % dont les deux tiers ont résulté d’incendies d’origine naturelle, précisent ces chercheurs des universités du Dakota du Sud et de l’État de New York.
Les forêts tropicales humides, qui recouvrent 11,5 millions de km2 et représentent la plus grande superficie boisée de la Terre, ont perdu 2,4 % de leur couvert, soit 27 % de la perte totale. Les forêts tropicales en zone sèche (7,13 millions de km2, soit 21,8 % des superficies boisées du monde) ont diminué de 2,9 % de 2000 à 2005, ce qui a représenté 20,2 % des pertes forestières totales. Enfin, les forêts des zones tempérées (5,2 millions de km2), 16,1 % du total mondial en 2000, ont perdu 3,5 % de leur couvert, soit 18,2 % du total de la planète pour cette période.
Des estimations précises du couvert et de son recul sont indispensables dans le cadre des efforts de comptabilité des émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’un des principaux gaz à effet de serre, et pour élaborer des modèles climatiques, expliquent les auteurs de cette recherche.
D’autres chiffres, tout aussi catastrophiques, sont disponibles ici et là.