Le bulletin Ironie, fondé à l’été 1996 par Lionel Dax, est envoyé par la poste à des amis et à d’autres, de manière un peu aléatoire. Longtemps un collage de citations toujours très bien venues, la feuille a petit à petit intégré des articles. La collection complète est en consultation à l’adresse suivante, http://ironie.free.fr.
Parmi les archives, je signale de récents articles sur le réalisateur Jean-Daniel Pollet (un nom totalement sous-estimé), décédé en 2004 à Cadenet, et une conférence d’Augustin de Butler sur Pierre-Auguste Renoir, dont il est un fin connaisseur. Du même, je recommande la lecture de « Lumières sur les impressionnistes », article qui figure dans le n° 102 d’Ironie, et qui a fait l’objet d’une édition à L’Échoppe (2007), le délicat éditeur spécialisé dans les textes, généralement fort courts, sur l’art ou signés d’artistes.
Puisque nous évoquons Renoir, puis-je suggérer une lecture ? (Qui m’avait d’ailleurs été faite par Augustin lui-même.) Celle de Pierre-Auguste Renoir, mon père par Jean Renoir, republié chez Folio, il y a quelques années.
En plus d’être un immense cinéaste, Renoir est un homme d’une exceptionnelle intelligence et d’une rare humanité, ses entretiens et ses écrits sont là pour en témoigner. Il faut voir le documentaire que Jacques Rivette a réalisé pour la série « Cinéastes de notre temps », diffusé en 1967, Jean Renoir, le patron. C’est d’une fraîcheur, d’une sensibilité et d’un discernement qui font beaucoup de bien et donnent à réfléchir.
J’ai trouvé quelques photos de Thomas D. McAvoy publiées dans le magazine Life. Elles ont été prises à Paris en février 1956 sur le tournage de Elena et les hommes, un film librement inspiré de la courte carrière du général Boulanger à la fin du XIXe siècle et qui est, de l’aveu même de Renoir, un hommage à son actrice, Ingrid Bergman. On la reconnaît, entourée de Jean Marais (Boulanger) et Mel Ferrer : quelle femme !
J’ai glissé tout en bas ce double portrait de profil de Renoir avec, au premier plan, Julien Carette, extraordinaire second rôle issu du Music-hall, qui était un habitué de ses plateaux (La Règle du jeu, La Grande Illusion, etc.) où il a donné ses meilleures interprétations.