La rubrique de Willem comme le reste du journal est entièrement disponible en ligne aujourd’hui, Libération étant offert pour cause de grève.
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Pour Joseph R.
Suite Sixtine
par Lio
Je n’ai pas une minute
De plus que mes seize ans
Il m’appelle petite pute
Et des noms déplaisants
Samedi soir si je danse
Dois-je m’en confesser ?
Est-ce que comme pénitence
Je mérite la fessée ?
Même si c’est vrai au fond
Que je ne suis pas un ange
Comme ceux des plafonds
Que peignaient Michel-Ange
Pourquoi me reprocher
La faute originelle ?
Je ne suis pas trop moche et
Ce serait criminel ?
Au nom du Père
Du Fils et du Saint Esprit
Ne me jugez pas trop durement
Je vous en prie
Suite Sixtine
Suite Sixtine
Suis-je un démon ? J’ignore
Si c’est vrai, il le dit
Mais est-ce que Monsignore
Ira au paradis ?
Il n’y a aucun déshonneur
S’il n’aime pas rester seul
Je ne suis qu’une faute mineure
Mais suis-je bien la seule ?
Séminaires et conclaves
Loin de moi que fait-il ?
Me veut-il comme esclave ?
Eh bien, ainsi soit-il !
Aujourd’hui c’est dimanche
Moi je l’aime, mais lui ?
Si la fumée est blanche
Ça veut dire que c’est oui
Chanson extraite de l’album Suite sixtine (1982).
Paroles : Jacques Duvall, musique : Jay Alansky.
Le site officiel de Duvall est ici.
« Le Vatican face aux scandales des prêtres pédophiles »
Libération du 13 mars 2010
Confronté à une cascade de révélations de scandales pédophiles au sein de l’Église en Europe, le Vatican a lancé samedi la contre-offensive, dénonçant un « acharnement » contre le pape Benoît XVI et minimisant l’étendue du phénomène.
Ces ignominies se poursuivent ici.
« Scandales de pédophilie dans l’Église, Benoît XVI embarrassé »
Par Pierre Haski
Rue89 du 14 mars 2010
Le Pape pourrait être éclaboussé par des affaires étouffées dans toute l’Église, mais aussi dans son propre diocèse allemand.
C’est une véritable épidémie de révélations qui affecte désormais l’Église catholique sur la question des abus sexuels.
Il y a d’abord eu des cas anciens apparus dans la chorale de Ratisbonne, dirigée pendant 30 ans par le propre frère du pape, Mgr Georg Ratzinger. Ce dernier affirme qu’il s’agit d’événements antérieurs à son arrivée à la tête de la chorale, et sur lesquels il ne savait rien.
Mais, dans le Spiegel, un ancien élève, le metteur en scène et compositeur Franz Wittenbrink, affirme :
« On le savait tous. (…) Je ne peux pas m’expliquer pourquoi Georg Ratzinger, qui était maître de chapelle depuis 1964, ne pouvait pas être au courant ».
Plus gênant encore, on a appris qu’un prêtre présumé pédophile avait subi une « thérapie » en 1980 dans l’archevêché de Munich, alors dirigé par Joseph Ratzinger, l’actuel Benoît XVI, qui en avait été informé. Que savait-il et comment a-t-il géré cette affaire ?
En Allemagne, 170 plaintes en quelques semaines
Au total, en quelques semaines, on compte quelque 170 plaintes pour abus sexuels en Allemagne, couvrant les deux tiers des diocèses. Des révélations qui s’ajoutent à celles qui ont secoué l’Église américaine ces dernières années, puis celle d’Irlande où le nombre de plaintes dépasse les 14 000, ou encore l’Autriche, les Pays-Bas ou l’Italie.
Dernier pays en date, la Suisse, où la presse fait état de quelque 60 cas en cours d’investigation par l’Église suisse.
On est donc passés de quelques situations nationales où l’épiscopat local pouvait être jugé responsable de dérives couvertes par le secret de l’Église catholique, à une crise globale, qui la confronte à une crise morale profonde.
Pour Benoît XVI, la crise est double :
• D’abord, il est personnellement concerné en raison de ses responsabilités antérieures en Allemagne. Que savait-il, et a-t-il participé à ce que la ministre allemande de la Justice vient de qualifier de « mur du silence » ? Nul doute que les enquêtes en Allemagne vont se poursuivre.
• Mais surtout, c’est un des dogmes principaux de l’Église qui est au centre du débat : le célibat des prêtres, considéré comme une des causes possibles du problème.
« La règle du célibat, racine de tous les maux »
Le pape ne s’est évidemment pas prononcé sur les affaires de son ancien diocèse, sauf à exprimer son soutien, vendredi, à l’Église allemande qui s’est engagée à faire toute la lumière sur les affaires d’abus sexuels, et a présenté ses « excuses ».
En revanche, Benoît XVI s’est exprimé sur la question du célibat, réaffirmant vendredi son caractère « sacré » et « le signe de la consécration toute entière au Seigneur ». Pas question d’y toucher, donc, malgré les voix qui s’élèvent au sein même de l’Église.
Parmi celles-ci, le théologien suisse Hans Küng, qui a autrefois enseigné en Allemagne et a eu comme collègue un certain Joseph Ratzinger. Küng, certes marginal au sein de l’Église actuelle, a réclamé :
« l’abrogation de la règle du célibat, racine de tous les maux ».
Une autre voix, plus significative peut-être, est celle de l’archevêque de Vienne, le cardinal Christoph Schönborn, pour qui l’Église doit étudier la place du célibat des prêtres pour expliquer ces scandales.
Certes, comme le rappelait samedi un éditorial du Monde, ceux qui réclament l’abolition du célibat n’en font pas « un remède miracle contre la pédophilie ». Mais il souligne qu’« on n’a jamais relevé de phénomène de pareille ampleur dans des religions où les pasteurs sont mariés ».
Il est peu probable que le pape actuel se laisse ébranler par ces prises de position. Mais sa parole est aujourd’hui menacée par les révélations qui ne manqueront pas de continuer d’affluer, une fois la parole libérée, à la fois sur ses possibles responsabilités dans l’étouffement d’affaires en Allemagne, et sur l’ampleur du phénomène des abus sexuels dans l’Église.
Georg, frère du vaurien
Joseph Ratzinger et son frère Georg (Osservatore Romano/Reuters)
« Le frère de Benoît XVI dit ne rien avoir su des abus sexuels
dans la chorale de Ratisbonne »
Libération du 7 mars 2010
Le frère du pape, l’évêque Georg Ratzinger, a affirmé dans une interview à un journal italien n’avoir jamais été au courant d’abus sexuels au sein de la chorale de Ratisbonne qu’il a dirigée pendant près de 30 ans entre 1964 et 1994.
« Je n’ai jamais rien su. Je répète ce que j’ai dit et expliqué à plusieurs reprises ces dernières heures. Les évènements dont on parle remontent à 50 voire 60 ans en arrière, aux années 50. Il s’agit d’une autre génération que celle de mes années » à la direction du Chœur de Ratisbonne (Bavière), assure le frère de Benoît XVI, au journal La Repubblica.
(Source AFP)
Lire la suite ici.
L’évêque de Ratisbonne, Gerhard Ludwig Müller. Son diocèse est au cœur
d’un scandale d’abus sexuel en Allemagne (Reuters/Tony Gentile)
« En Allemagne, le scandale pédophile touche
le frère du pape au chœur »
Par Nathalie Versieux
Libération du 11 mars 2010
Georg Ratzinger avait la main un peu leste… Le frère du pape Benoît XVI a dirigé le célèbre Chœur des petits chanteurs de Ratisbonne, en Bavière, entre 1964 et 1994. Le chœur figure aujourd’hui sur la liste, chaque jour un peu plus longue, des établissements catholiques allemands accusés de s’être livrés à des actes de pédophilie et de maltraitances dans les années 60 et 70.
« Il régnait là-bas un système de complot à base de méthodes de punition sadiques et de désir sexuel, raconte un ex-élève, le compositeur Franz Wittenbrink dans Der Spiegel. Le directeur de l’internat invitait le soir deux ou trois garçons dans ses appartements, distribuait du vin et se masturbait en compagnie de mineurs. Tout le monde le savait… » Dans le quotidien italien La Repubblica, puis dans l’allemand Passauer Neue Presse, Ratzinger frère, âgé de 86 ans aujourd’hui, a tenté de s’expliquer. « Je n’ai rien su de ces pratiques. Je savais que certains enseignants avaient la main leste, mais j’ignorais la gravité de leurs actes. Je savais que l’ancien directeur de l’internat distribuait des gifles, même pour des motifs futiles et je demande pardon aux victimes. Mais j’ignorais tout de violences sexuelles. » Le frère du pape admet avoir giflé un ou deux élèves à l’occasion mais assure s’être réjoui lorsque l’institution a introduit l’interdiction des châtiments corporels, en 1980.
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Trois évêques attendent l’audience générale du pape Benoît XVI à la
cité du Vatican (Alessia Pierdomenico/Reuters)
« Révélations embarrassantes pour le Vatican »
Par Stéphanie Le Bars
Le Monde du 13 mars 2010
Dure journée pour Benoît XVI. En recevant vendredi 12 mars, Mgr Robert Zollitsch, président de la conférence épiscopale allemande, le pape a de nouveau été confronté aux révélations d’abus sexuels commis sur des mineurs par des membres du clergé. Mais, après sa rencontre historique avec les évêques irlandais sur ce thème il y a moins d’un mois, une touche personnelle s’est ajoutée cette fois à « l’émotion » éprouvée, selon Mgr Zollitsch, par Benoît XVI lors de leur entrevue.
Les 170 plaintes qui secouent depuis plusieurs semaines le pays natal du pape, concernent des faits survenus dans les années 1970 et 1980, au cœur des diocèses où Joseph Ratzinger exerça ses fonctions de prêtre, professeur et évêque. Dans la soirée, Süddeutsche Zeitung révélait qu’un prêtre pédophile présumé avait été hébergé en 1980 par l’archevêché de Munich, dirigé entre 1977 et 1982 par l’actuel pape, pour y « suivre une thérapie ».
Le diocèse a confirmé que ce fait était connu de Mgr Ratzinger. En revanche, le vicaire général de l’époque assume seul la responsabilité d’avoir confié un poste d’aumônier au prêtre concerné, en dépit des soupçons qui pesaient sur lui. Le prêtre s’était alors rendu coupable d’autres abus qui lui valurent en 1986 d’être condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. Il y a une dizaine de jours, et avant que l’information ne soit publique, c’est le frère de Benoît XVI, Mgr Georg Ratzinger, qui avait informé le pape que des abus sexuels et des châtiments corporels avaient été commis sur des enfants de la chorale de Ratisbonne, qu’il a dirigée durant trente ans.
Dans ce contexte, le pape a apporté son « soutien » à l’Église allemande pour la façon dont elle fait face à ces scandales qui touchent deux tiers des 29 diocèses allemands. À l’issue de son entretien avec le pape, Mgr Zollitsch a rappelé qu’un évêque avait été spécifiquement chargé de suivre ces affaires et a renouvelé « ses excuses » envers les victimes. Il a indiqué vouloir faire la lumière sur l’ensemble des affaires, y compris les cas prescrits. Le 8 mars, la ministre de la justice allemande, avait estimé que le Vatican avait mal géré le dossier, évoquant un « mur de silence » dans l’institution catholique.
En quête d’explications et de solutions face à ce phénomène qui, s’il n’est pas limité à l’Église catholique, interroge par son caractère récurrent, des voix se sont élevées pour relancer le débat sur le célibat des prêtres. Le théologien suisse Hans Küng a le premier évoqué le sujet, estimant que l’abolition du célibat limiterait les risques de pédophilie. L’archevêque de Vienne, Mgr Christoph Schönborn, a pour sa part expliqué que « sans remettre en cause cette règle », il fallait s’interroger sur « les causes » de la pédophilie au sein du clergé, parmi lesquelles « le célibat ». Lui-même a été nommé à son poste en 1995, à la suite d’un scandale d’abus sexuel impliquant son prédécesseur, Mgr Hans Hermann Groër.
Plus explicite l’archevêque de Salzbourg a déclaré vendredi : « Le temps et la société ont changé. L’Église doit se demander si elle peut entretenir ce mode de vie et ce qu’elle doit y changer. » L’Autriche fait également face depuis quelques jours à une série de révélations d’abus, qui ont entraîné la révocation de plusieurs prêtres Le Vatican, qui sur ce sujet met régulièrement en avant le fait que les auteurs d’actes pédophiles se retrouvent majoritairement au sein des familles, a une nouvelle fois balayé toute évolution de la tradition catholique en la matière. Vendredi, le pape a réaffirmé la « valeur du célibat sacré ». « Le célibat est le signe de la consécration tout entière au Seigneur », a-t-il insisté lors d’une rencontre avec la Congrégation du clergé.
Selon des experts, d’autres facteurs expliqueraient l’ampleur de ce phénomène au sein de l’Église catholique. La théologienne Marie-Jo Thiel, interrogée par La Croix le 11 mars, évoque une « culture et une philosophie cléricales, avec une conception de l’autorité qui permet de se mettre au-delà de la justice, de la démocratie, de toute transparence ». « Longtemps le clergé a considéré la pédophilie comme une faiblesse passagère, au même titre qu’une liaison avec une femme ou un homme, alors que l’on est là face à un acte criminel », estime aussi une juriste qui a travaillé sur ces questions avec l’épiscopat français. « La culture du secret et de l’étouffement est une tradition dans l’Église, qui a toujours préféré arranger ses affaires avec sa propre justice, au nom de sa suprématie et de son autonomie », commente Émile Poulat, historien du catholicisme.
Pour un psychanalyste, qui a travaillé avec l’Église catholique française, le risque zéro n’existe pas. « Mais dans une institution où la relation duelle est importante il faut, dans ces affaires, mettre en place des procédures générales et un fonctionnement collégial. » Sous la pression des opinions publiques, l’Église catholique s’est engagée depuis quinze ans dans un processus de reconnaissance, de prévention et de sanctions. Selon Mgr Zollitsch, le Vatican réfléchirait à la mise en place de normes universelles pour traiter ces affaires, dévastatrices pour la crédibilité de l’Église.
Le contexte actuel rend d’autant plus urgente la publication de la « Lettre aux Irlandais » promise par Benoît XVI sur ce sujet, « avant Pâques ». Elle devrait s’adresser aux fidèles et clergés concernés. S’il voit le jour, ce texte sera à mettre au crédit du pape, mais il ne lèvera pas les interrogations sur ce que le cardinal Ratzinger, préfet pour la congrégation de la doctrine de la foi, durant plus de vingt ans, savait de tous ces scandales.
Stéphanie Le Bars
La dernière phrase de cet encart est d’une rare abjection.
Il reste évidemment à trouver l’équivalent de ces provocations pour la culture musulmane. Cette croyance étant la négation pure et simple de la notion de liberté et le pire danger qui nous guette en France, après le libéralisme économique (Dominique Strauss-Kahn), il faut être d’une résistance exemplaire. Combattre l’islam sans réserve, récuser ses arguments irrecevables, condamner les alliances politiques les plus intolérables, trotskystes et autres, dévoiler son hypocrisie et son mensonge essentiel, attaquer le Coran, détruire les mosquées, seront désormais les gestes élémentaires et quotidiens de l’homme libre et moderne.
Les explosifs seront disponibles sous peu aux agences habituelles (grandes surfaces, Fnac et Virgin). Nous vous tiendrons informés.
Source des images : Sublime Depravity.
http://www.youtube.com/watch?v=tpDffQJjm9c
Susanna Maiolo, 25 ans, spécialisée dans l’agression papale, deux tentatives. La troisième sera la bonne.