Plan de la fameuse scène du bal masqué extrait de Judex de Georges Franju (France, n&b, 104 mn, 1963).
Présentation de l’éditeur :
Souvent considéré comme l’unique film d’épouvante français, les Yeux sans visage raconte une effroyable histoire de visages volés et greffés. Mais sans l’habituel attirail de l’horreur : ni sang, ni cris, le docteur n’est pas fou et sa fille théâtralement masquée erre dans la maison, vêtue de féeriques robes moirées. […]
[…] Le quotidien se dérègle imperceptiblement, l’espace devient labyrinthique, les objets paraissent vivre, les voitures sont des personnages. Georges Franju crée un univers insolite où la peur rôde partout.
Sous la fable d’épouvante, il est question d’autres choses. D’un père trop aimant, d’un ordre social étouffant. Et du cinéma lui-même, de son enfance, de sa capacité à terrifier, de ce qu’il fait des corps et des visages. Toutes les faces de Franju sont dans ces Yeux sans visage, le cinéphile archéologue, le révolté, le surréaliste... et surtout le poète, menant une méditation mélancolique sur le cinéma comme art du deuil, à partir du visage d’Édith Scob, sa muse.
Pascale Risterucci est maître de conférence en cinéma à l’université Paris VIII et réalisatrice de films. Elle a publié des articles dans diverses revues (Art Press, l’Art du cinéma...), principalement consacrés au cinéma de l’étrange, et approchant le 7e art comme « art monstre ». Elle a codirigé, avec Marcos Uzal, Tod Browning, fameux inconnu (Corlet, 2007). Elle réalise actuellement un ensemble de films courts sur l’Australie, portrait mosaïque du continent.
Pascale Risterucci, Les Yeux sans visage de Georges Franju, Crisnée, Yellow Now, collection « Côté films » n° 19, 2011, 112 p., 12x17.
La fiche du film est ici.
Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971)
Je ne demande jamais d’autographe dans la rue. J’ai fait une ou deux exceptions ; de celle-ci, je suis assez fier. C’était à Rome, Piazza Navona, en août 1987.
Illustration de Laurent Ménabé. Rendez vous sur son port-folio pour voir l’image en très grand. Merci à Meriem.
Pour Hervé, en souvenir de Saint-Benoît
Toutes ces esquisses viennent du site officiel de Philip K. Dick.
Il a été aussi question de Blade Runner ici.
The Man From Earth
Richard Schenkman, États-Unis, 2007
John Oldman quitte subitement son poste universitaire pour changer de vie. Ses amis professeurs lui rendent une dernière visite ; il décide alors de leur livrer la vérité sur son passé : il est né il y a 14 000 ans.
C’est un film pour le moins curieux, on peut entrer dedans et s’envoler ou ne vraiment pas le supporter. Si j’en parle ici, c’est que je me compte parmi ceux qui ont totalement accroché ; le scénario est suffisamment puissant pour suivre les acolytes de cet homme mystérieux dans le trouble que leur procure cette stupéfiante révélation. Tout le suspens tient en une ligne : John Oldman expose-t-il la vérité ? La chute est une réussite.
C’est une œuvre que l’on a classé dans le domaine de la science-fiction, mais ne vous attendez pas à voir décoller la moindre navette spatiale. Tout se passe dans le salon de la maison que le professeur s’apprête à abandonner. Unité de lieu et de temps, un dialogue ininterrompu, ce pourrait très bien faire l’objet d’une mise en scène au théâtre.
Le site officiel est ici. La bande annonce (VO non sous-titrée) est là.
Sur quelques films d’anticipation et de science fiction (6) (5).
Relu avec grand plaisir La Stratégie Ender d’Orson Scott Card, Prix Nebula en 1985 et Prix Hugo en 1986 (tout de même). J’attaque la suite.