9 septembre 2009
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Pour Guillaume qui préfère les Stones
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8 septembre 2009
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Le catalogue des Beatles, comprenant les 13 disques officiels* plus les deux volumes de Past Masters, vont paraître en version remastérisée mercredi prochain, le 09/09/09 pour les adeptes de chiffres ronds, à raison de 15 € par Cd ou en coffret (deux au choix).
* Please Please Me, With The Beatles, A Hard Day’s Night, Beatles For Sales, Help!, Rubber Soul, Revolver, Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band, Magical Mystery Tour, The Beatles, Yellow Submarine, Abbey Road, Let It Be.
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6 septembre 2009
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26 juillet 2009
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« Tu seras Cole et je serais Porter »
La première fois que j’ai vu Serge, c’était dans sa maison de Chelsea. Un directeur artistique de chez Warner, Jean-Claude Desmarty, avait organisé la rencontre. Rencontre un peu catastrophique, en Noël 1969. La veille, j’avais passé une nuit arrosée avec Étienne Roda-Gil et des copains qu’il avait récupéré dans les catacombes. Le matin, je prends l’avion pour Londres, dans un état déplorable. À la douane, j’avais la trouille. À l’époque, on était obligé de passer des billets de banque dans ses chaussures, car on n’avait pas le droit de sortir la carte Bleue de France pour je ne sais plus quelles restrictions économiques.
Au début, Serge me vouvoyait. Il me disait en rigolant : « Vous me devez le respect. Je pourrai être votre père. » D’abord, on a fait la musique de film de Paris n’existe pas de Robert Benayoun. Les films dont nous avons composé la musique, Serge et moi, ont un point commun : ils sont nuls. On a fait celle-là à toute vitesse, sur un coin de table. Je ne joue pas très bien du piano et lui encore plus mal que moi. Après il me dit : « J’ai un disque en préparation. J’ai le titre, mais c’est tout. Ça s’appelle “Melody Nelson”. » Desmarty avait déjà convoqué les musiciens : le bassiste Herbie Flowers, qui a joué dans Take A Walk On The Wild Side de Lou Reed pour 30 dollars, Vic Flick, qui joue la guitare sur le thème de James Bond… Il me dit : « Est-ce que tu as des chansons dans tes tiroirs ? » Mes tiroirs méritoires. Je lui montre des mélodies. Serge me dit : « Tu seras Cole et je serais Porter. »
On a enregistré une dizaine de chansons, sur le principe de Bécassine à la plage, Bécassine au ski : Melody Nelson au zoo, etc. La musique de La Valse de Melody, on l’avait déjà utilisée dans une pub pour Martini. Puis, de retour à Paris, j’ai convoqué les musiciens de l’Opéra ; j’ai fait les cordes, le piano, l’orgue, l’harmonium, les chœurs avec les Jeunesses musicales de France. Ensuite, Serge a écouté les morceaux pendant un mois et il a écrit des paroles par-dessus.
Quand on enregistrait une chanson, Serge et moi, on se demandait toujours : est-ce que c’est aussi bien que Les Petits Pavés ? Les Petits Pavés que j’ai fait chanter à Nougaro et dont on soupçonne Debussy d’avoir écrit la mélodie. C’est plus tard que Serge s’est soucié d’être moderne et d’avoir du succès auprès du jeune public. Il était obsédé par la réussite. Il y a une certaine note dans La Ballade de Melody Nelson, un la dièse. Il me dit : « Cette note-là ne sera pas jouée dans les bals ». À l’époque, les bals, c’était le critère. Il était obsédé par l’idée que Richard Anthony reprenne une de ses chansons. Ça ne m’intéressait pas du tout. Ce genre de truc nous séparait. J’ai laissé le la dièse. J’ai composé carrément toutes les musiques de Melody Nelson, même si, pour des histoires de contrat, je ne suis pas toujours crédité. Mais c’est une vieille histoire sans importance. J’étais très jeune, à peine 30 ans, je ne me rendais pas compte de la différence entre un arrangement et une composition.
Serge voulait faire quelque chose de littéraire. Il s’est inspiré d’un sonnet qui figurait comme exemple de versification dans son dictionnaire de rimes. On avait tous les deux le même dictionnaire, à couverture bleue. C’était un poème de Heredia : « Comme un vol de gerfauts, hors du chantier natal… » D’où le côté un peu emphatique de Melody et de Cargo culte. Et la musique un peu ronflante de l’alexandrin. Au départ, Serge ne voulait écrire que des sonnets pour le disque. Mais ça ne collait pas. Parfois, on se téléphonait dans la nuit. Une fois, il cherchait un truc arabe pour les paroles de la chanson Melody. Il me dit : « Qu’est-ce qui est arabe ? » Je suis allé chez l’épicier en bas de chez moi. J’y ai glané le mot ras el-hanout, qui désigne un mélange d’épices. Une autre fois, il cherchait un nom de Rolls-Royce, toujours pour Melody. Mon père qui travaillait pour les compteurs Geiger et qui a 200 brevets à son actif, m’a envoyé la liste de différents modèles de Rolls. Dans la liste, Serge a choisi la Silver Ghost.
Un an après, on est allés à la Sacem pour voir nos droits d’auteur. Le disque était un four. Une somme ridicule. De quoi acheter des cigarettes. Quand Serge a vu le chiffre, il a cru que c’était une erreur. Il n’a plus jamais fait Melody Nelson sur scène. Ensuite, j’ai enregistré L’Enfant assassin des mouches. Un album instrumental qui n’est jamais sorti. Je le fais écouter à Serge, rue de Verneuil. Il était assis sur son vieux fauteuil de dentiste et il m’installait sur le prie-Dieu. « Ça te va bien » me disait-il. C’était son côté pervers. J’étais blond et très goy à côté de lui. Je suis d’origine protestante. Lui, il était juif quand ça l’arrangeait. Même s’il a eu aussi des problèmes avec les antisémites. Il me dit : « Laisses-moi la nuit et on s’appelle demain. » Il a composé un conte cruel à partir de la musique.
Aujourd’hui, Melody Nelson et L’Enfant assassin des mouches font l’objet d’un culte surprenant. En 2006, j’ai rejoué ces deux disques au Barbican Centre de Londres avec l’orchestre de la BBC, il y avait 3 500 personnes debout, qui hurlaient. Moi qui ai joué parfois devant sept personnes dans des caves improbables de province, je ne suis pas habitué à ça.
Propos recueillis par Fabrice Pliskin, article extrait du Nouvel Observateur du 16 octobre 2008 (que j’avais conservé précieusement !).
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5 juillet 2009
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Crunchy crunch
Joël Hubaut et la Station Mir
Pochette de Jacques Villeglé
01 > P. Nicolas Ledoux > Hiouppie ! Je suis trés heureux de t’inviter à participer au 4ème album de la revue sonore Fractal Musik > 54”
02 > Frédéric Acquaviva > musique élastique > pour joël Hubaut, 2008 > 1’22
03 > Art Orienté objet > FAIM > Marion Laval-Jeantet + Benoît Mangin > 1’22
04 > Pierre Beloüin > Orgasm Liquid > 1’22
05 > Marie Boisgontier > Tnahc 3 > 1’22
06 > Philippe Boisnard & Michel Giroud > war-trans for gazaoui under attack > 1’22
07 > Sophie Boursat > 1 minute d'attraction > 1’22
08 > Lucille Calmel > Suspension > 1’22
09 > Loïc Connanski > Tendre prépuscule > 1’22
10 > Alain Coulange > Remix-purée > 1’22
11 > Frédéric Danos > en si-apla > 1’22
12 > Das Dingbât > Gros paquet > Constantin Alexandrakis + Olivier Nourisson > 1’22
13 > Dead Sexy Inc > I AM ! AM I ? > Emmanuel Hubaut + Stephane Herve > 1’22
14 > Fred Debief > fred-debief-crunchy-crunch-cut-up... > 1’22
15 > Carla Demierre > silex > 1’22
16 > Jean-jacques Dumont & Robin DC > sans méthode / without method > 1’22
17 > Mohamed Elbaz > Lovesupreme > 1’22
18 > Vincent Epplay > Who are you in the black nignt ? > 1’22
19 > Yvan Etienne > Loop > 1’22
20 > Christelle Familiari > Premier essai en scie > Remerciement / Jive Biquette > 1’22
21 > David Fenech > Hymne Martien > Faux saxophones / Mini Séquenceur / Percussion / Xylophone / Guitare électrique / Chant martien > 54”
22 > Jürgen Fritz > Hardtemer > 1’22
23 > HP Process > A, C, U, G > 1’22
24 > Joël Hubaut & Léa Le Bricomte > Récession > Mixage / Nicolas Germain > 1’22
25 > Rolf Julius > Whistle piece > 1’22
26 > Eddie Ladoire > Big band théorie > 1’22
27 > Bernard Lallemand > Autiste > 1’22
28 > Matthieu Laurette > I AM STILL ALIVE - MATTHIEU LAURETTE - PARIS, THE 24th OF JANUARY 2009 > 1’22
29 > Frédéric Lecomte > Sans nom > 1’22
30 > Laure Limongi > Le premier jour du reste > Compositeur + interprète / Laure Limongi / décembre 2008 > 1’22
31 > Ingrid Luley > 4WHAT > 1’22
32 > Nicolas Maigret > Mobilier MonoTone > Mise en résonance d'objets / mobilier / architecture
Développé avec le Gmem / enregistré avec Kerwin Rolland > 1’22
33 > lowMax Mar > puterliebeCom > lowMax Mar / 2009 / licensed under Creative Commons > 1’22
34 > Joachim Montessuis > Lapoésiesonorec'estsuper > 1’22
35 > Niteffect > i'm gonna go swimming on the end of the afternoon > niteffect / 2009 / licensed under Creative commons > 1’22
36 > Jean-François Pauvros & Charles Pennequin > La zigounette > 1’22
37 > Phoenelai > Landscape 1 MSTR > phoenelai / 2009 / licensed under Creative Commons > 1’22
38 > Plateau repas > Golden eye > Fleur Helluin + Marianne Jacquet + Valentin Plessy > 1’22
39 > Post Gods > The Message > 1’22
40 > Prexley > PREXLEY Live at "La Java" > Jean-Michel Espitallier + Florent Nicolas + Laurent Prexl > 1’22
41 > Princesse Rotative > salut Hercule ! > 1’22
42 > Pupusse & Patrack > Vite fait ! > Voix / Mika Pusse + Electro Sonic / Patrick Müller > 1’22
43 > StAnza > Le jour > Texte + voix / Benoît Casas + Sons / Patrice Grente > 1’22
44 > Lucien Suel > La poésie m'habite > 1’22
45 > Nathalie Talec & Xavier Boussiron > Boréale attitude, Lolita solitude > Texte et Voix / Nathalie Talec
+ Musique / Xavier Boussiron / 2003 / Tous droits réservés > 1’22
46 > Tsuneko Taniuchi > VIPcocktail-Briser la glace, 2008 > 1’22
47 - Team Plastique > Nude descending a staircase > Axel Brändle > 1’22
48 - Kasper Toeplitz > Royaumes Inconnus > ©KTT 2009 / enregistré au studio Sleaze Art / Bass / Kasper T. Toeplitz > 1’22
59 - Ultradig > Dr. Blotz and the Inkspots (OUT) > Guitare + voix / Paul Collins + Machines / Mathieu Chauvin > 1’22
50 - Roi Vaara > Corridor > Thank you adrien > 1’22
51 - Thierry Weyd > In a dark room with crunchy Tiffany > Material from "Black Neon" / by Tying Tiffany / Jato Music 2005 / Mix by Thierry
Weyd / with "Aussi, il faut faire vibrer le médium !" / from "Dé Contrastez-vous" / 2007 > 1’22
- Lefevre Jean Claude > Prendre à son compte, en son nom, les interstices entre les plages/séquences enregistrées ; blanc[s] technique qu'il revendique comme étant sa participation à cette compilation sonore
Concept et direction artistique > Joël Hubaut
Direction de la publication > David Dronet
Mixage et arrangements > Olivier Talouarn
Visuels et écriture sociopolitique > Jacques Villeglé
Production > Station Mir
www.station-mir.com
mir@noos.fr
Diffusion > Le comptoir des indépendants
http://gazette.lecomptoirdiff.com
Edité avec la participation de NAD Production
www.al-dante.org
nad@al-dante.org
Remerciements > Eric Vautrin, La vie au marteret, Semiose éditions
Thierry Massard from noCo...mment "selective guide for demanding ears" (massard3.blogspot.com)
© 2009 Tous droits réservés aux artistes
La stationMir reçoit le soutien de la DRAC Basse-Normandie, de la Région Basse-Normandie, de l’ODACC du Calvados et de la ville d’Hérouville St-Clair
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23 juin 2009
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La Moodswinger
Pour Yann qui m’a fait découvrir Glenn Branca
et Jacques avec qui nous sommes allés voir Fred Frith.
Modèle réalisé pour Aaron Hemphill du groupe Liars
Site en anglais, français et néerlandais
http://www.hypercustom.com/
Un entretien en français avec Yuri Landman sur Fragil.org
http://www.fragil.org/focus/1050
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25 avril 2009
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Gainsbourg par Juliette Gréco
« Canetti m’a conseillé de voir un jeune garçon qui, disait-il, avait un talent certain. C’était Gainsbourg. Je voyais très bien qui il était pour l’avoir entendu jouer du piano au Milord l’Arsouille. Il en jouait très bien, du reste, mais il ne chantait pas encore. Je l’invite chez moi et je lui sers à boire dans un très beau verre gravé blanc sur blanc. Il était tellement timide, ses mains transpiraient. Le verre lui a échappé et s’est brisé. Lui, si bien élevé, si courtois, était gêné, passait par toutes les couleurs. Je ne savais plus quoi faire pour le mettre à l’aise. Nous nous sommes tout de suite très bien entendus, en peu de mots. Quand il m’a proposé L’Accordéon, inutile de dire j’étais heureuse. Quelques mois plus tard, il revient à la maison et on passe la soirée à boire comme des éponges. Le champagne était délicieux, la musique aussi. Légèrement éméchée, je me mets à danser… À la fin de la soirée, il s’en va, je me couche. Le lendemain matin, le téléphone sonne. C’était lui. Je lui demande s’il a bien dormi. Il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, il avait écrit La Javanaise. Moralité de l’histoire : il faut danser. »
Extrait du Nouvel Observateur du 16 au 22 avril 2009.
Reportage photographique de Gjon Mili pour le magazine Life : Gréco en 1960 sur le tournage du film Le Grand Risque en Provence.
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