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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 03:07

 

 

 

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Petit lexique du nucléaire

 

Ce lexique a été publié par Le Monde le 16 mars. Ces quelques termes suffisent pour lire un journal. Il existe d’autres glossaires dans la presse, ils sont tous équivalents.

Émanant de La Gazette nucléaire, celui-ci est bien plus étoffé et intègre les sigles. Quant à celui-là qui vient de l’OTAN, il traite exclusivement du vocabulaire nucléaire militaire.

 

Becquerel : Unité de mesure internationale de la radioactivité. Le Becquerel (Bq) mesure l’activité d’une source radioactive, c’est-à-dire le nombre de transformations ou désintégrations d’atomes qui s’y produisent en une seconde. Par exemple, un corps dont l’activité est de 12 000 becquerels signifie que 12 000 atomes s’y désintègrent à chaque seconde.

 

Bore : Présent dans l’eau du circuit primaire sous forme d’acide borique dissous, il permet, par sa capacité à absorber les neutrons, de modérer la réaction en chaîne.

 

Césium : Métal rare et toxique. L’un de ses isotopes, le césium 137, est un produit de fission radioactif que l’on trouve dans les différents circuits de la zone nucléaire.

 

Contamination : Dépôt en surface de poussières ou de liquides radioactifs. La contamination pour l’homme peut être externe (sur la peau) ou interne (par ingestion ou respiration).

 

Enceinte de confinement : Également appelée bâtiment du réacteur, l’enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur ainsi que les générateurs de vapeur. Elle constitue la troisième des barrières qui permettent d’isoler les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur de l’environnement, après la gaine du combustible et le circuit primaire. Elle doit donc être étanche pour retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire, après un accident.

 

Fission nucléaire : Éclatement d’un noyau lourd, par exemple d’uranium ou de plutonium, en deux parties sous l’effet d’un bombardement de neutrons. Cette fission s’accompagne d’un important dégagement d’énergie et l’émission d’autres rayonnements, y compris de neutrons qui peuvent entretenir la réaction. Cette réaction est à la base de la production d’énergie nucléaire.

 

Fusion nucléaire : Formation d’un noyau lourd à partir de deux noyaux légers, par exemple du deuterium et du tritium, qui sont des isotopes de l’hydrogène. L’intérêt de la fusion est qu’elle pourrait potentiellement produire beaucoup plus d’énergie, à masse de combustible égale, que la fission.

Mais en dépit des recherches menées dans le monde entier depuis 50 ans, en dehors du domaine militaire avec la bombe H, aucune application effective de la fusion à la production d’énergie n’a encore vu le jour. C’est le but du projet de recherche international ITER.

 

Fusion du réacteur nucléaire : Lorsqu’un réacteur nucléaire cesse d’être correctement refroidi, les crayons de combustible nucléaire (qui contiennent l’uranium ou le plutonium ainsi que des produits de fission hautement radioactifs) commencent à surchauffer puis à fondre à l’intérieur du réacteur. Ils passent de l’état solide à l’état liquide.

La fusion du cœur est considérée comme un accident nucléaire grave en raison de la probabilité que des matières radioactives puissent franchir l’enceinte de confinement. À ne pas confondre avec la fusion nucléaire.

 

Gray : Unité de mesure (Gy) de la quantité de rayonnements absorbés par un organisme ou un objet. Pour exemple, une radiographie dentaire correspond à une dose absorbée de 0,2 mGy, un cliché thoracique, 1 mGy, une séance de radiothérapie, 2 Gy.

 

INES : Échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques. Cette échelle logarithmique compte huit niveaux, notés de 0 à 7, afin de mesurer la gravité d’un accident nucléaire. Conçue par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), elle a été adoptée par une cinquantaine de pays en 1991.

 

Lire : Comment classe-t-on un accident nucléaire ?

 

Echelle-INES.jpg

Iode : Élément dont des isotopes radioactifs, comme l’iode 131, sont massivement présents dans les produits de fission de l’industrie nucléaire. Lors d’un accident, l’émission d’iode 131 est un facteur de cancer ou de troubles graves de la thyroïde. La thyroïde fixe en effet une grande partie de l’iode absorbé via l’alimentation, l’eau ou l’inhalation.

La distribution d’iode stable permet de saturer la thyroïde pour éviter que ses isotopes radioactifs ne s’y fixent.

 

Lire : Pourquoi distribuer de l’iode ?

 

Mox : Combustible nucléaire qui mélange de l’oxyde d’uranium appauvri et de l’oxyde de plutonium issus du retraitement. Il est utilisé dans les réacteurs de la génération actuelle (à eau légère, bouillante ou pressurisée).

 

Piscine : La piscine de stockage du combustible a deux fonctions : elle reçoit l’ensemble des assemblages du cœur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement et elle sert au stockage des assemblages usés dans l’attente — souvent de plusieurs années — de leur envoi vers une usine de retraitement. Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer la puissance émise par le combustible.

 

Radioactivité : Émission de rayonnements alpha, bêta et gamma accompagnant la désintégration d’un élément instable ou la fission. La radioactivité existe à l’état naturel et artificiel. Dans ce dernier cas, les noyaux émetteurs sont produits en laboratoire ou dans les réacteurs nucléaires. La radioactivité se mesure en Becquerels.

 

Réacteur nucléaire : Installation permettant d’amorcer et d’entretenir une réaction de fission en chaîne. Dans une centrale nucléaire, c’est lui qui fournit la chaleur permettant la production de vapeur. Différents types de réacteurs fonctionnent dans le monde : réacteur à eau sous pression (REP), comme en France, réacteurs à eau bouillante, comme au Japon, ou encore des réacteurs à neutrons rapides.

 

Réaction nucléaire : Transformation d’un ou plusieurs noyaux atomiques. Les deux principales sont la fusion et la fission.

 

Sievert : Unité de mesure (Sv) des effets de la radioactivité sur les organismes vivants exposés. On l’obtient en multipliant la dose de radioactivité absorbée par unité de masse par un facteur de correction sans unité qui prend en compte la dangerosité du rayonnement. La dose normale reçue par l’organisme est d’un millisievert par an. On considère qu’à partir de 100 millisieverts (mSv) on risque de développer des cancers.

 

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commentaires

Y
<br /> <br /> "Le nucléaire sera plus sûr dans le futur": On rève?<br /> <br /> <br /> Non on crève: C'est notre poison d'avrils (2011=1986)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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