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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 15:19

 

 

 

Monsters-movie-poster.jpg

 

Monsters

Gareth Edwards, Royaume-Uni, 2010

 

Une partie de l’Amérique centrale est interdite à la circulation ; depuis des années des monstres y évoluent que les autorités militaires américaines et mexicaines tentent de confiner. Un photographe est chargé d’escorter jusqu’aux États-Unis la fille de son patron qui s’est légèrement blessée dans les environs, ce voyage les oblige à traverser la « zone infectée ».

À l’inverse des super productions hollywoodiennes qui mettent en scène des monstres qui détruisent Los Angeles ou New York (quand ce n’est pas une vague géante qui s’en charge), Monsters joue la carte de la sobriété. Le périple des deux personnages rythme le film, et il est plutôt lent voire contemplatif. Traversant des paysages superbes, par voie fluviale et terrestre, le spectateur se trouve plus souvent plongé dans l’atmosphère d’Apocalypse Now (des clins d’œil au film de Coppola parsèment Monsters) que dans celle de Godzilla.

Réalisé avec un budget modeste par une équipe réduite au minimum, on ne peut s’empêcher de siffler d’admiration devant le résultat et la qualité de la photographie, travail du réalisateur lui-même qui est aussi le scénariste, l’Anglais Gareth Edwards.

 

Akira.jpg

 

Akira

Katsuhiro Otomo, Japon, 1988

 

Je ne me rappelle plus qui a dit à la sortie du film qu’il était le 2001 de l’animation. J’ai d’autant plus ressentie la justesse de cette comparaison que je n’ai pas plus compris Akira que le Kubrick ! Qu’importe d’ailleurs, pourvu qu’on ait l’ivresse, et il en va de ces deux chefs-d’œuvre comme de la poésie la plus abscons, c’est la sensation qui prime.

L’univers de Néo Tokyo, rempli de troubles politiques et sociaux incessants (rôle de l’extrême-gauche dans les émeutes et les grèves, phénomènes des gangs, soulèvements sectaires, attentats et incendies, etc.), ne cesse de fasciner et il participe pour beaucoup à l’originalité du film et à son inscription dans un répertoire adulte : on ne montre pas Akira à des moutards. La bande-son est une véritable perle et tient une place aussi importante que les décors, l’animation des personnages et des véhicules (ah, la fameuse moto de Kaneda ! Le seul deux roues que j’accepterais de conduire).

Akira a ouvert la voie – une autoroute ! – à toute la foisonnante production de films d’animation de science-fiction des décennies suivantes, en tête desquels figure l’incontournable Ghost in The Shell. Ajoutons que la même année 1988, Miyazaki sortait le long-métrage Mon voisin Totoro propulsant le studio Ghibli au sommet. Soit deux grands pas en avant pour l’animation japonaise.

 

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L’affiche du bas a été récemment publiée en tirage limité par l’éditeur Mondo, voir leur blog, qui est un régal pour les amateurs de graphisme.

Bandes-annonces : Akira (l’originale en vostfr), Akira (réédition Blu-Ray), Monsters (vostfr).

Sur quelques films d’anticipation et de science-fiction (4)

 

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