Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 15:18

 

 

« Aragon (1897-1971)… »

 

 

Raoul-Poesie1.jpg RaoulPoesie2.jpg

 

« La Poésie. La poésie française de 1945 à nos jours », Les Cahiers de l’EDMA, n° 71, Lausanne, Éditions Rencontre, septembre 1971, 34 p., 14,5 x 19,5 cm.

Bien que non signée, la brochure est l’œuvre de Vaneigem.

 

Partager cet article
Repost0
10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 16:53

 

 

Jacques-Baron.jpg Baron2.jpg

 

Jacques Baron apparaît dans la chronologie publiée ici.

 

Partager cet article
Repost0
10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 03:34

 

 

Musidora-Gruau.jpg

 

Musidora par René Gruau (Paris, 1953), réédition au format carte postale par les Éditions du Désastre (Boulogne, 1985).

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 13:05

 

au-sein-des-signes.jpg

 

Dotremont-carton-recto.jpg

 

École Estienne
18, boulevard Auguste Blanqui
75013 Paris

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 12:24

 

J’ai piqué cela à Charles Tatum qui le tient de Siné Hebdo. 
Je m’abstiens de l’acheter. Et je m’abstiendrai tant que Michel Onfray sera actionnaire du titre.

 

« Pourquoi je ne vote pas »
Par Raoul Vaneigem

Siné Hebdo n° 80 du 17 mars 2010

 

L’année dernière, ma plus jeune fille, rentrant de l’école, m’a dit : « Je suis bien embêtée. On m’a expliqué que c’était un devoir pour tous de voter. Or, toi, tu ne votes pas. Explique-moi pourquoi ! »

J’avais à l’époque de bons arguments, ils sont aujourd’hui bien meilleurs encore.

Il fut un temps où les idées politiques avaient une importance aux yeux des citoyens et déterminaient leur choix électoral. Il existait alors une frontière assez nette entre la gauche et la droite, entre progressistes et conservateurs. Mais déjà à l’époque, il apparaissait nettement que les avancées sociales étaient d’abord arrachées dans la rue, par les émeutes, les grèves ou les grandes manifestations populaires. Les tribuns et les parlementaires socialistes et « communistes » s’en attribuaient ensuite le mérite et en profitaient pour exercer leur ascendant sur les masses. Sans la détermination des mouvements de revendication, il n’y aurait eu ni réduction du temps de travail, ni congés payés, ni droit aux soins de santé, aux allocations de chômage, aux avantages que les mafias multinationales bousillent aujourd’hui avec l’aide des gouvernements de gauche et de droite.

Très tôt, on assista à une bureaucratisation du mouvement ouvrier. Les partis et les syndicats se montrèrent plus préoccupés d’accroître leur pouvoir que de défendre un prolétariat qui jusque dans les années 1960 se défendait très bien lui-même. Le rouge devint rose et la rose s’effeuilla. Tandis que le réformisme social-démocrate partait en couille, l’imposture du mouvement dit communiste s’effondrait avec l’implosion de l’empire stalinien, laissant le champ libre à une véritable opération de colonisation des masses. L’émergence et la prédominance d’une économie de consommation vinrent en effet contrebalancer opportunément les effets fâcheux d’une décolonisation que les peuples du tiers-monde avaient arrachée de haute lutte.

Dénoncé en Mai 1968, le mythe de la société de bien-être, propagé par le consumérisme, se délite aujourd’hui et accompagne dans sa faillite le capitalisme financier dont la bulle spéculative crève et révèle autour de nous le vide creusé par l’argent fou, par l’argent employé à se reproduire en circuit fermé (non sans que s’emplissent les poches au passage les mafieux affairistes et politiques qui, une fois réélus, vont prôner l’austérité.)

Le supermarché est devenu entre-temps le modèle de la démocratie : on y choisit librement n’importe quel produit à la condition de le payer à la sortie. Ce qui est important pour l’économie et ses profiteurs, c’est de faire consommer n’importe quoi afin d’augmenter le chiffre d’affaires. Dans le clientélisme politique qui sévit aujourd’hui, les idées n’ont guère plus d’importance qu’un dépliant publicitaire. Ce qui compte pour le candidat, c’est d’accroître sa clientèle électorale afin de mener ses affaires au mieux de ses intérêts égoïstes.

Qu’une assemblée de citoyens choisisse des délégués pour défendre ses revendications, leur donne mandat de les représenter et leur demande de rendre compte du succès ou de l’insuccès de leur mission, voilà ce qui constitue une véritable démocratie.

Mais en quoi me représenteraient-ils ceux qui

- escroquent le bien public,

- se servent des taxes et des impôts des salariés et des petits indépendants pour renflouer les malversations des banksters,

- gèrent, au mépris des patients les hôpitaux comme des entreprises à rentabiliser,

- privilégient l’enseignement concentrationnaire et construisent des prisons et des centres fermés au lieu de multiplier les petites écoles,

- soutiennent les mafias agroalimentaires qui dénaturent la nourriture,

- bousillent les secteurs prioritaires (métallurgie, textile, logements, service postal, transports, verrerie, fabriques de biens utiles à la société) ?

De l’extrême gauche à l’extrême droite, ce qui prime, c’est la recherche d’une clientèle, c’est le pouvoir, le mensonge, l’imposture et la frime. C’est le mépris du pauvre con qui pisse sa confiance dans l’urne sans penser à la vérole du désenchantement qui, le rendant hargneux et pris d’une rage aveugle, le prédisposera à la barbarie du chacun pour soi et du tous contre tous.

Mais, direz-vous, tous les politiciens ne sont pas corrompus, tous ne dépensent pas l’argent du contribuable en voyages d’affaires, en frais de représentation, en malversations diverses. Certains sont honnêtes et naïfs. Assurément, mais ceux-là ne demeurent pas longtemps dans l’arène. En attendant, ils servent de paravents aux assoiffés de pouvoir, aux malades de l’autorité, aux gestionnaires de la farce électorale, aux promoteurs d’une image de marque qu’ils affichent partout sans souci du ridicule.

Que l’on ne s’y trompe pas : bien que la démocratie parlementaire pourrisse sur pied, je ne propose ni de la supprimer ni la tolérer plus longtemps comme un moindre mal. Je ne veux ni du « Ferme ta gueule ! » ni du « Cause toujours ! » Je veux que la politique retrouve son sens premier : l’art de gérer la cité. Je veux qu’une démocratie directe émane non de citoyens battus, cocus, contents, mais d’hommes et de femmes soucieux de promouvoir partout la solidarité et le progrès humain.

Quand des collectivités locales agissant globalement – sur le mode de fédérations internationales – décideront de s’autogérer, et examineront :

– Comment favoriser la mise au point des formes d’énergie gratuite à l’usage de tous.

– Comment constituer une coopérative d’investissement pour en financer la construction.

– Comment mettre en œuvre la gestion collective d’un fonds d’investissement constitué par une participation financière que rendrait possible le refus des petits et des moyens revenus d’acquitter les taxes et les impôts prélevés par l’État-bankster.

– Comment généraliser l’occupation des usines et leur gestion par ceux qui y travaillent.

– Comment organiser une production locale destinée à la consommation des collectivités locales et fédérées, afin d’échapper à la gabegie du marché et d’assurer peu à peu une gratuité des biens de survie, qui rende l’argent obsolète. (Ne parlez pas d’utopie ! C’est ce qu’ont réalisé en 1936 les collectivités libertaires de Catalogne et d’Aragon, avant d’être écrasées par les communistes.)

– Comment propager l’idée et la pratique de cette gratuité qui est la seule arme absolue contre le système marchand.

– Comment favoriser la propagation des fermes dites biologiques et leur pénétration dans les villes.

– Comment multiplier de petites unités scolaires de proximité, d’où soient bannies les notions de compétition, de concurrence et de prédation. Utopique ? Non. Au Mexique, à San Cristobal, l’Université de la Terre propose une formation gratuite dans les domaines les plus divers (en plus des matières traditionnelles : des ateliers de cordonnerie, de mécanique, d’électronique, de ferronnerie, de physique, d’agriculture naturelle, d’art culinaire, de musique, de peinture, etc.). La seule qualité requise est le désir d’apprendre. Il n’y a pas de diplômes mais on attend de « ceux qui savent » qu’ils communiquent gratuitement et partout leurs connaissances.

– Comment doter les collectivités locales de maisons de santé, où les premiers soins puissent être assurés avec l’aide des médecins de campagne et de quartiers.

– Comment organiser un réseau de transports gratuits et non polluants.

– Comment mettre en pratique une solidarité active en faveur des enfants, des vieux, des malades et handicapés, des personnes en difficultés mentales.

– Comment mettre en œuvre des ateliers de création ouverts à tous.

– Comment reconvertir les supermarchés en entrepôts où les produits utiles et agréables fassent l’objet de trocs ou d’échanges de services en vue de favoriser la disparition de l’argent et du pouvoir.

Alors je voterai. Passionnément !

Raoul Vaneigem

 
Partager cet article
Repost0
19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 12:22

« Ne pas voter, et après ? Questions pour la décision collective »
Par Laurent Jeanpierre (2007)


Les bonnes raisons de ne pas voter, à une élection présidentielle comme à toutes les autres élections, nationales et locales, sont nombreuses et écrasantes. Pour la plupart, elles ont été exprimées avec les premières expériences historiques de suffrage universel. Quelles que soient les règles, fort variables, de son exercice, celui-ci reproduit dans la pratique l’ordre social institué en favorisant des représentants issus des classes dominantes et les autorités traditionnelles ou ascendantes.

Le pouvoir social étant distribué inéquitablement, les électeurs n’ont en outre pas la liberté de choix qu’on leur présuppose et ce d’autant plus lorsqu’ils subissent également l’influence considérable de la presse, des sondages politiques et des médias. Le vote au suffrage universel confie aussi pour plusieurs années à des individus au profil très particulier – des professionnels de la fonction politique, autrement dit des spécialistes de la conquête électorale plus que du « bon gouvernement » – le sort de toute une population et la définition des règles à vocation pourtant universelle auxquelles elle sera soumise, même provisoirement. Lorsqu’elle repose sur le scrutin majoritaire, la démocratie électorale écrase aussi la minorité de ceux qui n’ont pas voté pour les élus [1]. Elle réduit l’expression politique légitime du mécontentement à un seul type de comportement, relativement inoffensif, et conjure aussi bien l’insurrection que d’autres formes plus locales ou plus directes de conflictualité [2]. L’égalité formelle entre citoyens que présuppose l’universalité du droit de vote occulte enfin deux types d’inégalités réelles, non plus devant l’accès au pouvoir politique, mais face à l’acte électoral lui-même [3] :
• la ségrégation sociale et culturelle entre ceux qui ont la capacité d’émettre une opinion et surtout de la traduire en vote et ceux pour qui faire des choix ou des distinctions à l’intérieur du monde politique reste soit une énigme, soit un coup de dés ;
• une élimination, hors de la participation à ce même jeu pourtant circonscrit de la politique représentative, d’une fraction de la population – comme c’est par exemple encore très souvent le cas pour les étrangers résidents qui participent par ailleurs, ne serait-ce qu’économiquement ou culturellement, à la vie collective.

À quiconque se rassurerait donc encore de voir dans le vote l’aboutissement de la « civilisation » démocratique (et souvent son départ, qu’une mythologie tenace situe imaginairement à Athènes), à quiconque se repaît du nombre de nations tyranniques pour lesquelles l’élection au suffrage universel aurait représenté ou représenterait la figure nécessaire de l’émancipation, à quiconque glose plus ou moins cyniquement sur la démocratie représentative comme le moins nuisible des régimes politiques possibles, ou bien de ceux ayant historiquement existés, il suffit donc de rappeler que les mécanismes du vote au suffrage universel, qu’ils soient d’ailleurs soumis à la règle majoritaire comme à la règle proportionnelle, n’ont en rien fait disparaître le cens qui, en France par exemple, les ont précédés. Ils en ont simplement modifié les critères tout en les dissimulant, redoublant de la sorte la domination censitaire classique, aristocratique ou bourgeoise, d’une illusion entretenue quant à la signification égalitaire de l’acte de voter. Dans la plupart des processus historiques, l’instauration de ce type d’élection n’est donc jamais rien d’autre, au fond, que l’instrument de légitimation d’une élite nouvelle lorsque les anciens mécanismes, plus brutaux ou plus directs, de reproduction sociale de l’ordre politique et de reproduction politique de l’ordre social sont entrés en crise.


La suite est à lire ici.
Le texte est extrait de Alain Jugnon (dir.), Avril-22, Ceux qui préfèrent ne pas,
Paris, Le Grand Souffle, 2007.
 

Partager cet article
Repost0
17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 23:49


raoul-recto.jpg

Le caractère intime, spécifique, purement subjectif de l’expérience amoureuse la rend presque incommunicable. La gageure est que rien ne la destine par nature à proposer quelque modèle, à offrir ses conseils, à fournir des recettes. Sur le mode du spectacle, elle ne sert donc à rien. Dans le même temps, l’authenticité à laquelle elle atteint aisément s’exprime selon des tonalités, des accords, des dissonances dont peut tirer usage quiconque s’attache à composer le plus harmonieusement possible les modulations de sa vie amoureuse.

Le drame originel de la vie amoureuse, c’est qu’elle n’existe pas, si ce n’est en marge d’une existence dévolue à cette activité fondamentale qu’est la quête de la subsistance. Réduite à en passer par les filières bestiales de la prédation, que transcende la lutte quotidienne pour le pouvoir et le profit, elle ne nous échoit que dénaturée. Ainsi réinventer l’amour relève-t-il de la volonté subversive de dépasser la civilisation marchande en fondant sur l’être véritablement humain une civilisation vivante.

R. V.


Raoul Vaneigem, De l’amour, Paris, Le Cherche Midi éditeur, 2010. (En librairie à compter du 25 mars.)


Partager cet article
Repost0
16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 09:15


The-Passive-Vampire-1.jpg

Le Vampire passif est disponible chez José Corti à Paris. Cette image est cependant issue de la récente édition praguoise, en partie disponible en Pdf.
Je remercie Garance de m’avoir mis sur cette piste.


Partager cet article
Repost0
15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 12:52

 

er1.jpg

 


« Erró, 50 ans de collages »

Centre Georges-Pompidou
Galerie d’art graphique
Jusqu’au 24 mai 2010

 

er2.jpg

er3.jpg

er4.jpg

er5.jpg

er6.jpg

er7.jpg

er8.jpg

er9.jpg

erro10.jpg

er11.jpg

 

Entretien vidéo avec Erró à voir et entendre ici.

 

Partager cet article
Repost0
12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 11:10


Man-Ray-Presse-papier-a-priape.jpgLa sculpture est présentée par la galerie Brugier-Rigail à Paris (48, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, IVe arr.) qui est ici.
Man Ray, note sur Dada.

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

Recherche

Archives