Soleil vert
(Soylent Green)
Richard Fleischer, États-Unis, 1973
Si le problème de la surpopulation qui hante le film et inquiétait tant de monde au début des années soixante-dix semble définitivement obsolète, ce qui est relatif à la disparition de la nourriture apparaît en revanche comme extrêmement prémonitoire. À telle enseigne que l’on pourrait presque inclure le propos dans un des nombreux documentaires alter mondialistes qui sortent depuis quelques années.
Outland
Peter Hyams, États-Unis, 1981
On l’a dit, l’intrigue est calquée sur celle du western Le Train sifflera trois fois. Seulement la comparaison s’arrête là car les thèmes abordés dans Outland relèvent d’un tout autre univers. C’est l’intérêt du film, il regorge de questions toujours d’actualité, qu’il s’agisse des ravages de la drogue, de la pénibilité du travail et de l’avidité des patrons.
Le cadre étant celui d’une concession minière basée sur une des lunes de Jupiter, l’équipe de décoration a réalisé un travail remarquable sur l’espace quotidien des ouvriers, étroit et suffocant au possible. Lieux d’extractions, salles des combinaisons spatiales, dortoirs à niveaux multiples, habitat cellulaire, coursives, passages, cantines, sanitaires, lieux de loisirs, tout est repoussant !
C’est aussi l’un des meilleurs rôles de Sean Connery, convaincant en flic coriace et idéaliste qui s’attaque à plus puissant que lui, le patron de la station, symbole d’un ultralibéralisme cynique et littéralement mortifère.
Bande-annonce : Soleil vert (vo), Outland (vo).