Pinupmania
Donne quelques exemples du travail de la photographe Nina Leen et les pages du magazine Glamour Photography.
Les bons points de Vincent Sardon
D’autres bons points ici.
Au carrefour étrange
Présente des pages de Beauté magazine (1934) et une image de Cancans de Paris (1965), la dernière, avec cette femme seule au bar.
Roland Topor chez Charles Tatum
« L’Homme Élégant »
L’Homme Élégant ne regarde jamais en l’air, il sait qu’il n’existe aucun bar correct dans cette direction.
L’Homme Élégant sait marcher dans la merde sans en faire une maladie.
L’Homme Élégant aime la nature pudique, c’est-à-dire honnêtement dissimulée : de loin, la nuit, sous la brume, sous la neige… bref, moins il en voit plus elle l’excite.
La Femme Élégante chevauche son bidet en amazone.
L’Homme Élégant estime trop les artistes pour ne pas mépriser l’Art.
Entre un Homme Élégant et une Femme Élégante il n’existe guère plus de différence qu’entre un chien et une chienne.
L’Homme Élégant n’a jamais fait un rêve prémonitoire. En revanche, il lui est arrivé de sursauter à la lecture d’une addition.
L’Homme Élégant quitte son lit à contre-cœur.
L’Homme Élégant évite.
L’Homme Élégant file.
La véritable patrie de l’Homme Élégant, c’est son polygone de sustentation.
L’Homme Élégant ne pisse jamais contre le vent ni ne crache en l’air mais il vide parfois le contenu de son verre sur ses vêtements, par humanisme.
L’Homme Élégant connaît trop le pouvoir de l’Argent pour ramasser une pièce inférieure à cinq francs sur le trottoir.
L’Homme Élégant lit rarement ses livres jusqu’au bout afin de ne pas les épuiser.
La Femme Élégante ne craint pas de donner le sein à des amateurs plus éclairés que les nourrissons.
L’Homme Élégant prend toujours more than one for the road.
L’Homme Élégant entretient des relations trop intimes avec la musique pour la supporter dans des endroits publics.
L’Homme Élégant hait les gants.
Quand l’Homme Élégant est au gouvernement, il démissionne.
L’Homme Élégant n’est jamais chic.
Même lorsqu’il n’a pas à rosir de son alcootest, l’Homme Élégant ne souffle jamais sur son allumette pour l’éteindre.
L’Homme Élégant ne parvient jamais à se souvenir du nom des gens célèbres.
L’Homme Élégant se lave les mains AVANT d’aller pisser.
L’Homme Élégant n’a jamais dressé un chien, ni un bilan.
L’Homme Élégant n’a jamais réduit un organe à sa fonction.
L’Homme Élégant a l’appétit aussi fragile que les dents.
L’Homme Élégant met son point d’honneur à ne pas s’amuser les jours de fête.
L’Homme Élégant envoie moins de lettres qu’il n’en écrit.
L’Homme Élégant n’a pas d’ami. Il n’a que des chouchous.
L’Homme Élégant préfère se soumettre à l’arbitraire qu’à l’arbitre.
L’Homme Élégant AIME la Belgique.
L’Homme Élégant répugne à jouer au loto ou à la loterie car il juge l’État peu doué pour le hasard.
L’Homme Élégant a la mémoire longue mais l’haleine courte.
L’Homme Élégant a souvent de plus petits besoins que lui.
L’Homme Élégant choisit toujours la facilité parce qu’il sait bien que c’est le plus difficile.
Rien de ce qui est minable n’est totalement étranger à l’Homme Élégant.
L’Homme Élégant emporte souvent son verre lorsqu’il sort d'un cocktail ou d’un bar.
L’Homme Élégant est sensible à la beauté des grands arbres, à condition qu’ils soient allongés sur le sol à ses pieds.
Topor, Le Fou parle n° 29-30, novembre 1984.
Topor est aussi présent ici.
Cette belle couverture date de 1967. Le site est réservé aux adultes, je le précise.
Deadlicious
Offre des pages en relief de L’Écran fantastique (1973).
Du relief ici aussi.
Haut perché
Les films libèrent la tête
Compare deux œuvres de 1971, Valentina et Baba Yaga de Guido Crepax et le film Les Lèvres rouges/Daughters of Darkness de Harry Kümel.
Le Journal de Jane Sweet
Se lit avec toujours autant de plaisir.
En principe, toutes les adresses se trouvent parmi les liens.
Case d’un roman-photo en provenance du site Zines (adresse ci-contre).
« Mort du grand historien américain
Howard Zinn à 87 ans »
Par Cyril Cossardeaux
Culturopoing.com, le 28 janvier 2010
À côté d’une longue carrière d’activiste (particulièrement dans les mouvements pour les droits civiques ou pacifiques), l’ayant notamment amené à publier, en pleine guerre du Vietnam, des Pentagon Papers (avec Noam Chomsky) qui firent grand bruit, Howard Zinn restera surtout célèbre pour un livre, qui a changé à tout jamais l’approche historique de l’histoire de son pays, les États-Unis.
Son titre français, Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours, ne lui rend qu’imparfaitement justice. Le titre original est plus juste : A People’s History of the United States. Davantage qu’une « histoire populaire » (que cela signifie-t-il, d’ailleurs ?) de son pays, une histoire du peuple américain, des Etats-Unis à travers ses « gens ordinaires », et pas ses leaders politiques. Publié en 1980, le livre a fait l’objet de cinq éditions depuis et a passé en 2003 le cap du million d’exemplaires vendus, un score absolument hallucinant pour ce type d’ouvrage, d’inspiration clairement marxiste, qui plus est (en France, il faudra justement attendre cette même année 2003, celle de la contestation contre le début de la deuxième guerre d’Irak, dans laquelle Zinn prit évidemment toute sa part, pour que le livre soit enfin traduit et publié…). Les Américains y découvraient ce que leurs enseignants et leurs médias passaient sous silence, particulièrement l’importance des luttes sociales de la classe ouvrière américaine, dont l’organisation et l’efficacité furent longtemps un exemple à suivre pour les mouvements populaires et syndicaux d’Europe occidentale. Il est clair que les livres et films de Michael Moore (on pense en particulier au récent Capitalism: a Love Story) lui doivent énormément.
Beaucoup plus récemment, cette Histoire populaire des États-Unis a fait l’objet d’une belle version, forcément un peu vulgarisatrice, en BD, rebaptisée Une histoire populaire de l’Empire américain, en collaboration avec Mike Konopacki et Paul Buhle.
Il fut bien entendu aussi l’auteur d’autres livres, tournant généralement autour de l’histoire américaine du 20ème siècle, toujours très politiques, et également de plusieurs pièces de théâtre, dont l’une consacrée à l’anarchiste Emma Goldman.
C’est une voix très importante de la critique sociale américaine qui s’est éteinte ce 27 janvier, en Californie.
Pour Morier
Extension et traduction anglaise du livre Trois suicidés de la société, Arthur Cravan, Jacques Rigaut, Jacques Vaché paru chez 10/18 en 1974. L’éditeur ayant ajouté à la liste le nom de Julien Torma (Atlas Press, 1995).
Les titres du LIP sont publiés chez Atlas Press, ici.
Je signale chez le même éditeur les Nouvelles Impressions d’Afrique de Raymond Roussel avec une introduction de Ian Monk, membre de l’Oulipo.
Plaques de zinc de Caran d’Ache
pour le spectacle L’Épopée
Collection du Musée d’Orsay à Paris.
Le théâtre d’ombres de Henri Rivière au Chat Noir est à voir ici.
Les Arts incohérents a été évoqué en avril dernier. J’avais raté la première journée qui lui était consacrée à Genève, je présentais la seconde et préparais la troisième, celle du 7 novembre 2009.
Comme il fallait s’y attendre, j’ai complètement loupé ce dernier rendez-vous. Je transmets donc des documents qui complèteront ceux déjà disponibles sur ce site (présentation ici et là, un tout petit peu là aussi). Et que l’on me pardonne d’avoir été si peu attentif.
Le programme complet en Pdf.
Le colloque était suivi d’un « Bal costumé des Incohérents » organisé par une association d’étudiants en histoire de l’art. Voici deux affiches, il manque un carton d’invitation rose qui diffère par ses figures.
Londres, 1976
Il y a toujours de belles photographies et un suivi de l’actualité la plus brûlante (c’est le cas de le dire) sur le site Le Jura libertaire. L’adresse est dans les liens ci-contre et ici.
Mais qu’est-ce qui les incite à opter pour un tel debordisme, alors qu’il y a tant à dire sur la Révolution française, par exemple ? (Quant à évoquer d’authentiques révolutionnaires…)