Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 20:22

 

 

quintetcouverture-copie-1.jpg

« Quintet », une exposition collective du musée d’art moderne de Lyon autour de cinq auteurs de bande dessinée de différentes générations : les Français Stéphane Blanquet et Masse, les Américains Chris Ware et Gilbert Shelton et le Néerlandais Joost Swarte.

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 19:15

 


Grandet.jpgDelices.jpg

Contrairement à ce qui se dit communément dans les bibliographies, chez les libraires et sur les blogs, les deux romans ci-dessus, dont le caractère pornographique n’aura échappé à personne, ne sont pas de la main de Raoul Vaneigem. L’auteur véritable est suffisamment proche de lui pour que la confusion ait été si longtemps entretenue et la possibilité, voire l’assurance, que Vaneigem ait donné un coup de main sur un des deux livres n’a rien arrangé. J’ai tenté, dans une notice bibliographique*, de changer le cours de ces attributions ; nous verrons dans quelques années ce qu’il en adviendra.


Les couvertures viennent des sites Deadlicious et Au carrefour étrange, dont les adresses figurent ci-contre. Il y aurait beaucoup à dire sur les éditions La Brigandine et Bébé noir, tant les titres, les couvertures et les textes sont drôles et subversifs. Vous pouvez compléter les informations des sites indiqués ci-dessus en descendant dans La cave du Dr Orlof, ici, ou en vous rendant sur The Müller-Fokker Pulpbot Effect, (la même personne anime Pornofokker que j’ai déjà cité).


– Anne de Launay, L’Île aux délices, Paris, Éditions du Bébé noir, coll. Plaisir, 1979.

– Julienne de Cherisy, La Vie secrète d’Eugénie Grandet, Paris, Éditions de la Brigandine, 1981.


* Section « Bibliographie » in Raoul Vaneigem, Le Mouvement du Libre-Esprit, Généralités et témoignages sur les affleurements de la vie à la surface du Moyen Âge, de la Renaissance et, incidemment, de notre époque, L’Or des Fous, 2005.

 

Un avis divergent


Je reprends le commentaire – que l’on a pu manquer – de Laurent Six, auteur de Raoul Vaneigem, L’éloge de la vie affinée (Luce Wilquin, 2004), sur la question de l’attribution de ces titres, dont il conteste ma version. L’amusant, si j’ose dire, c’est que nous partageons la même source…

 

Mon cher Shige,

Sur ce point, je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. En rédigeant ma monographie sur Raoul, j’ai abordé avec lui le cas de ces deux pastiches érotiques. (L’Île aux délices est un détournement de L’Île des esclaves de Marivaux.) Sur sa proposition, j’ai décidé de les présenter comme rédigés par Raoul Vaneigem « sur un canevas de Marie-France Planeix », un de ses amies à l’époque. D’accord de présenter ces deux ouvrages comme le fruit d’un travail à quatre mains, mais de là à les rayer de sa bibliographie…

Amicalement,

Laurent


Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 23:49


louise56.jpg

Une photo pour rejoindre celles de chez Pinupmania, ici 
L’adresse du journal de Jane Sweet se trouve dans les liens ci-contre.

Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 11:53

 

bauhaus-Lounge.jpgFauteuil de Marcel Breuer, photo d’Erich Consemöller, vers 1926.


 

Pour celles et ceux qui comme moi n’ont pu se rendre récemment à New York visiter l’exposition Bauhaus au MOMA (photo ci-dessus), je suggère la lecture de ce livre que signe Lionel Richard, spécialiste de l’avant-garde en Allemagne au XXe siècle.


Bauhaus.jpg

Comprendre le Bauhaus

Un enseignement d’avant-garde sous la République de Weimar

Par Lionel Richard

 

Présentation de l’éditeur :

 

Par le meilleur spécialiste de l’histoire de l’art et de l’histoire politique de l’Allemagne contemporaine, une synthèse sur le Bauhaus, ses ambitions, ses métamorphoses, ceux qui l’ont marqué. Une tentative sans précédent – malgré l’abondance de littérature sur le sujet – pour sortir le Bauhaus de la légende dans laquelle on l’a enfermé, et pour le saisir dans la perspective globale qui l’a constamment inspiré. Au-delà des disciplines qui s’y sont illustrées (architecture, design, arts plastiques, etc.), l’ouvrage fait comprendre dans quelle perspective et sur quel fond d’angoisses et d’espoirs s’est élaborée l’œuvre du Bauhaus.

 

Universitaire, Lionel Richard collabore régulièrement, depuis des années, au Magazine littéraire, au Monde diplomatique, à l’Encyclopaedia Universalis. Il a écrit des contributions pour divers catalogues (entre autres Paris-Berlin au Centre Pompidou en 1978 et Design, miroir du siècle au Grand Palais en 1993) et a été, pour la France, le conseiller scientifique de Figures du Moderne, exposition sur l’Expressionnisme allemand au Musée d’art moderne de la ville de Paris en 1991-1992. Il a été élu l’un des cinq coéditeurs de L’Aventure de l’art au XXe siècle (Le Chêne/Hachette, 1988). Parmi ses dernières publications : L’Aventure de l’art contemporain de 1945 à nos jours (Le Chême/Hachette, 2002, traduction en suédois et en finnois), Arts premiers : l’évolution d’un regard (Le Chêne/Hachette, 2005).

 

Lionel Richard, Comprendre le Bauhaus, Un enseignement d’avant-garde sous la République de Weimar, Gollion, Infolio éditions, 2009, 12 x 17,5, 268 p., 32 ill.

Lionel Richard est aussi mentionné ici et .

Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 11:50

 

 

 

cheval.jpg

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 16:48

 

pil083

Formation originale, de gauche à droite :
Keith Levene, John Lydon, Jim Walker et Jah Wooble.


1978

 

 
pil031.jpgpil044.jpgpil086.jpgpil087.jpgpil050.jpgpil065.jpg

1979


pil008.jpgpil009.jpgpil052.jpgpil021.jpgpil028.jpgpil066.jpgpil082.jpg
pil103.jpg

1980

 

pil072.jpg
pil106.jpg
1981

 
pil055.jpg
pil084.jpg

1984

 
pil108.jpg

1986

 
pil093.jpg
pil071.jpgpil056.jpg

pil104.jpg
Affiches, pochettes et matériel promotionnel du groupe PIL, de ses débuts jusqu’à Album, le premier disque
« solo » de Lydon. (Ces images et d’autres sont disponibles sur leur site officiel.)
Il a déjà été question de PIL ici.

 

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 19:07

 

CorrespondingAction.jpg

Chine Taiwan

 

Politicomix

 

  

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 18:40

« Le dessinateur Baru reçoit le grand prix d’Angoulême »
Libération
du 31 janvier 2010

 

Le Grand prix de la ville d’Angoulême a été décerné dimanche au dessinateur Baru, a annoncé le jury lors de la cérémonie de clôture du Festival international de la bande dessinée.

De son vrai nom Hervé Baruléa, Baru, 62 ans, est l’auteur depuis les années 1980 de nombreux albums centrés notamment sur le monde de l’adolescence. Le prix lui a été remis lors de la cérémonie de clôture par le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

Baru est notamment l’auteur de Roulez jeunesse (1991) et de L’autoroute du soleil en 1996. Ses albums sont publiés aux éditions Casterman.

Le Prix du meilleur album a été décerné à Pascal Brutal T3 (Fluide Glacial) de Riad Sattouf, qui est également l’auteur du film Les beaux gosses sorti en 2009. Parmi les nombreuses récompenses, Camille Jourdy a reçu le prix Révélation pour Rosalie Blum T3 (Actes Sud).

 (Source AFP)


Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 17:24

 


« Marin, un procureur très adroit »
Par Karl Laske
Libération
du 30 janvier 2010


Étiqueté chiraquien, il est aussi intervenu dans les dossiers Tarnac et Dray.


« Je connais bien Jean-Claude Marin. Suffisamment pour savoir que ce n’est pas sa décision, a dit Dominique de Villepin, vendredi, sur RMC. Il ne souhaitait pas que le premier procès [Clearstream] ait lieu. Je l’ai entendu de sa bouche, il savait qu’il n’y avait rien dans ce dossier à me reprocher. » C’est vrai : Villepin connaît assez bien le procureur. Longtemps patron du parquet financier parisien, nommé directeur des affaires criminelles et des grâces en 2002, puis procureur de la République de Paris en 2004 sous Chirac, Jean-Claude Marin, 60 ans, est classé parmi les chiraquiens, même s’il s’en défend. «Je ne suis pas l’homme d’un parti, ni d’un syndicat, ni d’aucune loge, a-t-il expliqué à Libération. Je ne suis le livreur de personne».

Aux balbutiements de l’affaire Clearstream, alors que Villepin est Premier ministre – entre 2005 et 2007 –, le procureur a tendance à ferrailler avec les juges d’instruction. Ces derniers vont trop loin, sans prévenir le parquet à temps. Il écrit au président du tribunal pour dénoncer leur « attitude méprisante ». En 2006, il s’oppose aussi au placement en détention provisoire de Jean-Louis Gergorin. C’est analysé comme un signal politique.

Après l’élection de Sarkozy, sa position devient délicate. Le procureur aurait été convoqué à l’Elysée pour revoir son réquisitoire qui envisageait un non-lieu pour Villepin. Il dément. En octobre 2008, il requiert finalement un « non-lieu partiel » en faveur de Villepin pour les faits de « complicité d’usage de faux et recel d’abus de confiance et de vol », et retient la « complicité par abstention ». Celle de celui qui laissé se commettre une infraction qu’il avait les moyens de dénoncer.

Sa gestion politique des dossiers n’échappe à personne. En 2008, il annonce, de concert avec Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l’Intérieur, l’arrestation d’une pseudo-cellule à vocation terroriste à Tarnac. Contredit par les faits, il maintient les mis en examen sous contrôle judiciaire strict, avant d’être démenti par la chambre de l’instruction. En 2009, il requiert un non-lieu général en faveur de Jacques Chirac dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Enfin, il clôt l’enquête préliminaire visant Julien Dray par un simple rappel à la loi, après lui avoir communiqué l’intégralité du dossier, une première dans les annales judiciaires.

 

Clearstream-Jean-Claude-Marin_pics_500.jpg

« Jean-Claude Marin : “J’ai une conviction” »
Par Gérad Davet
Le Monde
du 30 janvier 2010


Un homme seul. Blessé. Enseveli sous les critiques, venant de tous bords. Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, savait bien qu’il servirait de fusible. Mais pas à ce point. « Tout ceci me blesse, touche ma famille, dit-il au Monde. Tous ces gens-là ne me connaissent pas, ne savent pas les combats que j’ai menés pour cette justice financière. »

On le prétend aux ordres, prêt à tout pour terminer en beauté sa carrière judiciaire, simple marionnette dans les mains de Nicolas Sarkozy. L’appel qu’il vient d’interjeter, dans l’affaire Clearstream, a évidemment provoqué la colère de Dominique de Villepin, et ravivé les ardeurs de ses nombreux contempteurs. C’est donc la curée, comme sur le plateau du « Grand Journal » de Canal +, vendredi 29 janvier, où journalistes et animateurs semblaient subjugués par le verbe cinglant d’un Dominique de Villepin déchaîné.

« Je préfère le regard des gens de bonne foi, confie M. Marin, plus que le prêt-à-penser qui sévit dans les sphères politico-médiatiques. Ces sphères qui imaginent les magistrats comme eux-mêmes exercent leur métier… » Il a le cuir tanné, pourtant. Trente-trois années de magistrature, ça vous rôde aux difficultés.

On l’étiqueta communiste lorsqu’il exerçait à Pontoise, parce qu’il avait poursuivi un notable. Plus tard, il fut chiraquien, même si c’est Lionel Jospin, en 2001, qui le nomma à la Cour de cassation. Maintenant, il est sarkozyste. C’est ainsi, dans un pays où la justice est décriée, où la magistrature n’a pas su, non plus, donner des gages. Un pays où le parquet rend des comptes au pouvoir, tandis que l’on veut supprimer les juges d’instruction, indépendants…

« Je ne dois ma carrière à aucun homme politique, lâche M. Marin, je fuis les dîners en ville, je n’appartiens à aucun réseau. Qui sait quel bulletin de vote je glisse dans l’urne ? Je ne suis affilié à aucun parti, à aucune secte. » C’est vrai, c’est l’anti-procureur bling-bling, on le voit peu à la télévision, il part en vacances dans sa maison du Quercy, peut vous réciter le moindre article du code pénal.

Un magistrat à l’humour froid, aux saillies redoutables, dont les amitiés sont connues, dans le milieu. Même pas un réseau, de simples camarades de promotion qui n’ont certes jamais badiné avec la gauche. On ne le verra pas ripailler avec les policiers, taper sur l’épaule des hommes politiques. On l’a juste entendu sur Europe 1, avant le procès, et finalement vendredi 29 janvier, pour indiquer qu’il interjetait appel. En ces deux occasions, en homme qui sait s’affranchir de ses tutelles, il ne demanda aucune permission.

À l’automne, il énerva sérieusement l’Élysée, en allant s’expliquant au micro de Jean-Pierre Elkabbach. « J’y étais allé pour parler de l’écrivain Frédéric Beigbeder, dont les pages écrites à mon propos m’avaient révolté, je n’en dormais plus. Je n’allais pas me dérober quand il fut question de l’affaire Clearstream. Je me suis contenté de répéter mes réquisitions écrites. »

S’il fréquenta Nicolas Sarkozy, ce fut plutôt pour se faire sérieusement réprimander, avant 2007. « J’ai eu deux épisodes violents avec lui, alors qu’il était ministre de l’intérieur. Depuis, assure-t-il, je n’ai pas de relation directe avec lui. » Reçoit-il aujourd’hui des instructions du pouvoir ? « Bien sûr que non, je ne suis pas un tireur de ficelles derrière mon bureau. »

En vérité, les choses sont bien plus complexes. À ce niveau-là, on n’ordonne pas, on communique. Évidemment, Jean-Claude Marin a conversé, souvent, avec Patrick Ouart, le conseiller à la justice de Nicolas Sarkozy jusqu’à la fin 2009. Ce même conseiller à qui il doit, d’ailleurs, d’être resté en poste, en 2007, quand Nicolas Sarkozy, parvenu à l’Élysée, voulut faire place nette au parquet de Paris. On jugeait alors M. Marin peu fiable, à l’Élysée, même si ses qualités professionnelles étaient louées. Il serait devenu un serviteur zélé, en l’espace de deux ans ? Trop facile.

Dans l’affaire Clearstream, Jean-Claude Marin a beaucoup énervé le chef de l’État et ses proches, en n’épousant pas la thèse, prônée par les sarkozystes, d’un Dominique de Villepin instigateur du complot. En fin juriste, Jean-Claude Marin a soutenu que l’ancien premier ministre était surtout coupable de n’avoir pas voulu stopper la machination.

C’est cette accusation qu’il a portée devant le tribunal, pas celle de l’Élysée. Assumant même ses divergences avec son substitut à l’audience, Romain Victor, qui avait initialement conclu, dans un projet de réquisitoire, à un non-lieu pour l’ancien premier ministre. « Je lui ai dit qu’il avait fait un travail magnifique, se souvient le procureur, j’étais d’accord avec lui pour dire que M. de Villepin ne pouvait être l’instigateur de toute cette fraude. Mais il m’est apparu que M. de Villepin, en juillet 2004, a su la vérité sur la fausseté des listings, alors même que se poursuivait la dénonciation calomnieuse. »

Au terme d’une réunion, après avoir passé l’été à compulser le dossier judiciaire, feuille par feuille, M. Marin décida donc de porter l’accusation à l’audience, épargnant à Romain Victor le cauchemar de tout parquetier : requérir sans croire à sa propre thèse. « Je n’allais pas laisser un jeune substitut, quel que soit son talent, prendre une telle responsabilité, dit le procureur de Paris. Je n'avais pas à me cacher, j’y suis allé moi-même. »

L’appel du parquet ? Une décision évidente, selon lui. « Je n’ai pas changé d’opinion, le dossier apporte la preuve irréfutable qu’à la mi-juillet 2004, M. de Villepin savait que les listings étaient faux. Il n’y a pas eu de stratégie concertée avec l’Élysée. Ne retrouver devant la cour d’appel que les seuls Gergorin et Lahoud, c’était un procès tronqué. Je suis cohérent, j’ai une conviction, c’est la conception que j’ai de mon métier. »

Côté Dominique de Villepin, on dénonce un acharnement et l’on se souvient de la dureté de son attitude à l’audience. « Je n’avais aucun mépris, aucune agressivité, réplique M. Marin, j’avais seulement la conviction intime que les réponses données n’étaient pas les bonnes. La suite de l’audience m’a donné partiellement raison. »

Mais pas le jugement final du tribunal. Alors, cet appel contre la décision de relaxe prononcée en faveur de M. de Villepin, de l’acharnement ? Ou une simple logique judiciaire, le parquet n’ayant pas été suivi dans ses réquisitions par le tribunal ? « Ce n’est pas un acharnement sarkozyste, je n’ai aucune agressivité dans l’exercice de mon métier. Je ne souhaite pas transformer un match Sarkozy contre Villepin en un duel Marin contre Villepin. Cette affaire est un piège, j’essaie de tracer mon sillon. »

Il fut dénigré, aussi, quand il décida, fin 2009, de requérir un non-lieu en faveur de l’ancien président Jacques Chirac, puis de classer l’enquête sur le député PS Julien Dray avec rappel à la loi. Deux positions risquées, critiquables. « J’assume,Je ne suis pas Néron, c’est un travail collectif. Devant le tribunal, il n’était pas déraisonnable de penser que M. Dray aurait été relaxé sur bon nombre de faits qui lui étaient reprochés. Quant à Jacques Chirac, c’est différent. Je n’allais pas renvoyer devant le tribunal un ancien président de la République pour deux emplois présumés fictifs. » déclare-t-il.

[Je souligne cette énormité puisque le gratte-papier du Monde n’a pas jugé bon de la relever.]

Il a failli quitter son siège, fin 2009. Mais la disgrâce de son collègue Philippe Courroye, procureur de Nanterre, qui devait le remplacer, a prolongé son bail. M. Marin n’ayant finalement pas été nommé procureur général de Paris, on ne devrait donc pas le voir à nouveau ferrailler avec M. de Villepin, dans le futur procès Clearstream, fin 2010, ou début 2011. D’ici là, il gérera les affaires à un poste, qui, dit-il, est surtout « un catalyseur de tous les fantasmes »…

La photographie qui illustre cette page vient du site de Le Journal du dimanche.


Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 16:14

BretonSatie.jpg

Par André Breton

Manuscrit daté du 16 juin 1955

 

Satie a bien voulu dire que le piano « comme l’argent, n’est agréable qu’à celui qui en touche » : voilà qui me met à l’aise, moi brouillé de naissance avec la musique instrumentale. Je regrette d’autant plus d’avoir compris trop tard, après sa mort, l’être de haute exception qu’il fut et qu’un rideau d’épines – sa malice, ses tics étudiés – me voilait. Tout ce que rapportent de lui Robert Caby et Pierre-Daniel Templier est pour me le faire aimer sans mesure. Le passage du XIXe au XXe siècle n’a déterminé aucune évolution d’esprit aussi captivante que celle de Satie. Tendue entre ces deux points extrêmes, les mystiques et Platon, durant trente ans la fatalité de l’esprit moderne a été de faire vibrer cette corde à l’unisson de celles de son compatriote Alphonse Allais et, plus encore, d’Alfred Jarry. Nulle plus haute école de liberté à l’égard de toutes les conventions, nul sourire plus espiègle et, en fin de compte, si poignant par dessus le gouffre intérieur, de l’espèce la plus noire, duquel s’échappe la nuée de ces dessins et inscriptions calligraphiées en pleine solitude – « Tout en fonte », à la fois si drôles et si inquiétants – qui attendent depuis longtemps un inventaire complet et une analyse rigoureuse.

 

En écho à ceci.

La photographie du manuscrit vient du site André Breton, dont l’adresse figure aussi ci-contre. Le texte a été repris çà et là, mais avec des erreurs ou des coupures. Il doit figurer, j’imagine, dans un volume de la Pléiade.


Partager cet article
Repost0

Présentation

Recherche

Archives